dimanche 29 juin 2008

Philo & photo(s)

Hier, après une balade avec ma copine zougoise, j'ai goûté pour la première fois à la pluie montréalaise. Trempée et rien à manger pour le repas en commun du soir (mon premier avec des gens!), vu que les magasins ferment aussi tôt que chez nous le samedi. Pas grave, il me restait un bout de laitue et une tomate, qui ont constitué la base d'une salade. Nous étions quatre à manger ensemble, le menu fut donc très complet une fois que chacun eut ajouté son fond de réserve. Outre que c'est nettement plus sympa de manger à plusieurs, il s'avère donc également que l'on mange plus sain, parce que plus varié.

J'avais la vague intention de partir ensuite à la recherche d'un club de salsa, mais finalement j'ai eu, pour changer, la flemme de sortir. Un samedi soir à la "maison", qui s'est avéré sans doute plus agréable que si j'étais sortie, puisque j'ai beaucoup discuté, et particulièrement avec un Toulousain fort intéressant, malgré le prénom absolument immonde qu'il porte. Gaston? Tancrède? Ignace? Non, vous n'y êtes pas, il s'appelle Wilfried. Y en a sûrement certaines que ça émoustille, remarquez...je suis sûre que Sandra trouve ça joli. Bref, le mec en question m'a abordée en me demandant ce que j'attendais du voyage. Vaste question à laquelle, prise de court, j'ai tenté de répondre en bredouillant des banalités, puis en évoquant (ou invoquant...) Bouvier, toujours lui, dont je devrais sans doute m'affranchir un peu. Je lui ai dit la même chose qu'à vous: que c'était un défi qui me permettrait de voir ce que je vaux, de mieux me connaître, de laisser de côté mes préjugés, d'apprendre à me débrouiller et à aller vers les autres, que c'était une bouffée de liberté avant le boulot, le mari et les enfants, etc. J'ai ajouté des remarques d'une profondeur et d'une spiritualité époustouflantes, du style: " Le milieu d'ou je viens, et d'ou on vient peut-être un peu tous ici, milieu qui valorise la connaissance et la découverte, de soi et du monde, au détriment des valeurs matérielles, ce milieu, donc, nous pousse au voyage. On en a les moyens puisqu'on vit dans des pays riches, mais on ne veut pas consommer idiot, on ne veut pas vivre perclus (!) de certitudes...on se doit donc de voyager. Je suis partie parce que j'en avais envie, mais aussi parce que tout m'y poussait, que je sentais que je devais le faire non seulement pour moi, mais parce que ça correspond à ce qu'on attend de moi, en quelque sorte...". Je ne suis pas sûre qu'il m'ait vraiment comprise (ni vous non plus), mais peu importe: comme souvent, la formulation que j'ai faite de cette idée l'a rendue claire pour moi alors qu'elle n'était avant qu'en gestation.

Lui m'a parlé du WWOOFing, et m'a donné envie d'en faire aux USA: on se pointe dans une ferme, on y travaille (lui a ramassé la merde des cochons) et en échange on est logé et nourri. Intéressant pour découvrir le mode de vie des "vrais" gens du pays. Ce cher Wilfried voyage un peu à l'arrache, il fait de la peinture et de la photo. Il m'a montré une partie de son travail, on a causé prise de vue et art, et je lui ai dit ma frustration de ne jamais pouvoir aller plus loin qu'un très pauvre amateurisme, que ce soit en musique, en photo ou en écriture, et ce malgré une certaine sensibilité artistique, dirons-nous. Lui ne se pose pas la question, il peint et photographie en voyageant, et cela lui permet, je pense, d'appréhender ce qui l'entoure avec un regard plus aigu et, donc, de ressentir les choses avec plus d'intensité. De plus, il se laisse porter par le voyage, changeant de lieu quand bon lui semble, sans se poser toutes les questions que je me pose.
Cette longue discussion que j'ai eue avec lui m'a laissée songeuse. Ce que j'attends du voyage? Peut-être une certaine liberté d'esprit qui me fait encore défaut, la capacité de comprendre que rien n'est figé et que je demeure libre de créer mon destin à chaque instant. Je sais, ça fait philosophie de bas étage... J'aimerais également pouvoir développer mon sens de l'observation; la photo pourrait m'y aider, mais j'ai encore trop la flemme pour m'y mettre sérieusement.

En attendant, en voici déjà quelques unes! J'espère qu'elles ne sont pas trop lourdes, je ne les ai pas réduites. Si ça ne va pas, dites-le moi et je réduirai les prochaines.

Une jolie déco au merveilleux resto bio le Santropol

Des acrobates dans les rues du quartier du festival
Le dortoir bleu, dans lequel j'ai passé quelques nuits

Au festival. Ci-dessus, le soir de l'ouverture, devant la scène principale.



Downtown
Dans le parc du McGill College
Dans la salle commune de l'auberge alternative

samedi 28 juin 2008

Overdose de sciences naturelles

Aujourd'hui, je suis allée visiter le biodôme, puis le jardin botanique et l'insectarium. Apparemment il s'agit d'incontournables... Eh bien j'aurais pu m'en passer, surtout pour le prix que j'ai payé.

Le biodôme, d'abord: il s'agit d'une coupole (un dôme, en somme...) qui recouvre quatre écosystèmes reproduits dans toute leur complexité: la forêt tropicale, humide et chaude, peuplée de caimans (je trouve les trémas) et d'aras; la forêt laurentienne, tempérée; le St-Laurent marin, avec plein de gros poissons; et enfin l'Antartique et ses manchots. Bon. C'est bien foutu, je le reconnais: de nombreuses exploications pointues, des animaux en quasi liberté, une vraie ambiance assez correctement restituée. Mais c'est également peuplé de familles, et qui dit familles dit mioches hurlants et poussettes au milieu du passage... J'ai quand même lu consciencieusement toutes les explications, cherché des yeux les oiseaux...mais j'en ai vite eu marre. Tous ces gens prenaient des photos sans intérêt, juste parce que les animauix sont exotiques et beaux. J'ai quant a moi résisté a la facilité, et je n'ai sorti mon appareil que pour prendre des photos un poil plus originales, qui montrent la vanité du tourisme de masse. Rien que ça. Bon, j'ai quand même voulu prendre en photo, comme tout le monde, de splendides aras bleus, et c'est la que damned! j'ai laissé tomber le cache de mon objectif 50 mm dans les profondeurs feuillues de la jungle. A l'heure qu'il est, il doit avoir été dévoré par de sauvages créatures... Destin peu enviable pour un cache! Son prédécesseur avait, lui, eu l'heur de mourir congelé quelque part près de Myvatn, en Islande.

Vers midi, j'ai eu faim. Il a fallu me résoudre a aller a la cafétéria du biodôme. La encore, des familles et des courses d'école, des gamins braillards sur des tables en formica. Glauque. Mais qu'est-ce que je fous la...

J'avais envie de rentrer, de visiter un "vrai" endroit, entendez par la un morceau authentique de Montréal, pas cet espèce de machin artificiel, aussi bien fichu qu'il soit. Mais j'ai pris la navette pour le jardin botanique, et le gavage a continué.
J'ai en effet a nouveau ingurgité des tonnes d'infos sur, en vrac: les jardins zen, le violon chinois ou"ehru", les roses, les papillons monarques, les mygales, les plantes cultivées par les "natifs", les fourmis... Le parc est passionnant, mais je n,ai pas eu le courage de le visiter en entier. Je n'en pouvais plus! Il y avait la de quoi faire une dizaine de sorties culturelles du dimanche. J'en suis donc arrivée au stade ou je errais asns conviction d'un endroit a l'autre, les pieds douloureux et le cerveau débordé. C'est ainsi que j'ai pu constater, atterrée, que les gens ne lisaient souvent pas les panneaux d'explication. Exemple: deux plantes étaient reliées par une liane, et l'on pouvait voir des fourmis découpeuses a l'oeuvre. Elles cisaillaient les fleurs et les feuilles et se baladaient avec leur fardeau, vous avez sûrement déja vu ça a la télé. Il était écrit que ces fourmis possédent en fait un élevage de pucerons, qu'elles traient pour boire le nectar qu'ils produisent. C'est pour nourrir leur cheptel qu'elles découpent des plantes, qu'elles vont ensuite mâcher et régurgiter sous forme de bouillie (miam miam, de la bouffe pour puceron). Ingénieux. Or, J'ai entendu le mec a côté de moi dire a son gosse, sur un ton convaincu: " Look! They eat the leaves! Yes, they eat them, of course, you see how they cut it? Then they're going to eat the flowers and the leaves!" J'étais a deux doigt de le reprendre en faisant celle qui se la pète...mais non. La fatigue, sans doute.

J'ai fini par rentrer un peu déçue. Certes, ces lieux sont vraimetn intéressants, quoique un peu trop scolaires; mais leur aspect touristique m'a déplu. Bon, c'est normal, il ne pourraient pas être autrement, je suppose. C'est plutôt moi qui cherche autre chose dans le voyage. Je ne regrette pas d'avoir fait ces visites, mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable. je crois que ce que l'on retient d'un voyage, ce qui nous marque ne réside pas souvent dans ce genre de lieux. On sort son appareil, on mitraille en se disant que ce que l'on voit est exceptionnel, rare, beau, qu'on est a l'étranger et qu'il faut absolument en profiter, rentabiliser... Mais au final on ne regarde pas les photos du bel animal, parce qu'on peut trouver les mêmes en mieux sur internet. Et L'on se prend a regretter de ne pas avoir photgraphié cette ruelle un peu glauque et pas vraiment pittoresque qui nous avait tant frappé en rentrant du resto, ou ce couple de mendiants pouilleux qui offraient un contraste si saisissant avec le quartier chic qui les entourait. Eh oui, me promener avec un (bon) appareil photo et des tonnes de cartes mémoires que je me dois de remplir (quelle pression!) me donne a réfléchir, vous voyez!

Bon, je vais me faire buter si je ne libère pas enfin l'ordi de l'auberge. Je mettrai bientôt en ligne quelques photos du festival et d'autres trucs, et je vous parlerai peut-être de musique et de solitude. Ou pas. Faudrait pas que je finisse par écrire ma vie au lieu de la vivre, comme ce crétin d'Amiel (si vous ne savez pas qui c'est demandez a Marion...).

vendredi 27 juin 2008

Besoin de faire pipi!

L'association d'une petite vessie et de la saine habitude que j'ai de boire beaucoup d'eau ne m'a pour l'instant pas desservie, comme on aurait pu s'y attendre. Au contreire, j'ai découvert plusieurs endroits intéressants lors de mes déambulations grâce à mes envies de pipi.
Ainsi, au moment de sortir du métro, je cherchais du regard, affolée, le logo familier qui aurait indiqué des toilettes publiques, lorsque j'ai avisé une discrète porte vitrée un peu cachée, souterraine donc, portant un nom du style Espace Machin. Aha, me suis-je dit, là ou il y a un ou plusieurs commerces, il y a des toilettes! J'ai donc poussé la porte au lieu de m'acheminer vers la lointaine sortie du métro et là, stupeur! Il n'y avait pas un ou deux ou trois échoppes, mais des centaines de magasins, de boutiques, de restaurants, de coiffeurs, et j'en passe. Un énoooorme centre commercial, peut-être deux fois plus grand que Balexert, sur 4 étages, niché là, sous le bitume. Autant dire que j'ai pu soulager ma vessie sans problème. Il m'a fallu ensuite marcher un moment au hasard des couloirs pour émerger, enfin, à trois rues de là, miraculeusement pas loin du tout de ma destination. Et dire que j'étais passé déjà quatre ou cinq fois par cette station de métro, sans rien soupçonner...

Plus tard, je suis partie à la recherche d'un parc pour y écrire tranquillement. J'ai vaguement regardé sur le plan quelle direction je devais prendre, et puis j'y suis allée en toute confiance, un peu à l'aveuglette. J'ai trouvé un parc sympa, que jouxtaient de beaux bâtiments anciens, m'y suis installée, ai écrit. Au bout d'un moment, ma si belle prose a commencé à souffrir quelque peu de mon manque de concentration...et j'ai dû me résoudre à interrompre mon récit à moi-même pour trouver, de nouveau, des toilettes. Ah, library....bon, une bibliothèque, c'est prometteur. J'ai pris la démarche assurée de celle qui sait ou elle va, et ai poussé la porte. Eh bien! Une bibliothèque, oui, mais pas n'importe laquelle! Une bibliothèque universitaire, s'il vous plaît. De je ne sais plus quelle faculté....sciences sociales, peut-être. Ah, mais tiens, tout était écrit en deux langues: le bureau de prêt, le service pour les handicapés, les inscriptions...et l'anglais venait en premier. Bizarre. Je suis ressortie, intriguée, et suis retournée m'installer dans le parc, en considérant les choses d'un oeil nouveau. Tiens mais oui, tout le monde autour de moi était jeune, et la majorité parlait anglais... Quand je suis partie, j'ai même remarqué qu'on me disait sorry quand on me bousculait. En regardant autour de moi, j'ai fini par comprendre que j'étais en plein milieu d'un campus universitaire, celui du McGill College. Je n'étais pourtant pas dans la partie ouest de la ville, ou l'on parle beaucoup anglais, mais il faut croire que cette université est anglophone. Je ne me serais rendu compte de rien si je n'étais pas entrée à la recherche de toilettes.

Bon, tout à l'heure je suis allée faire pipi au McDonald's et, ma foi, je n'ai rien découvert de particulier, si ce n'est que la lumière des toilettes est quasiment inexistante et noire, pour éviter que les junkies ne viennent se piquer. Du coup on ne voit rien, mais le papier luit dans la nuit, comme les petits hauts moulants des fashionistas en boîte de nuit...

J'aime beaucoup, en tout cas, le fait que Montréal soit constitué de différents quartiers très différents les uns des autres. Comme Genève, c'est une ville très cosmopolite, ou se côtoient de nombreuses nationalités. Mais Montréal compte 3,5 millions d'âme, c'est une mégapole; sans doute est-ce la raison pour laquelle ces différentes ethnies sont séparées dans des quartiers bien distincts. Ainsi, tout à l'heure, alors que je marchais en direction du centre, j'ai tout d'un coup commencé à voir plein d'Asiatiques dans la rue. La pharmacie du coin de la rue arborait des idéogrammes chinois sur son enseigne...et le coiffeur aussi, les épiceries, tous les commerces: tiens, ce doit être le fameux quartier chinois, me suis-je dit. Il en va de même avec le quartie italien. La nationalité de ses habitants n'est pas le seule facteur d'identité d'un quartier. Il existe ainsi un quartier gay nommé le Village, que je n'ai pas encore visité, et un quartier plutôt chaud, le quartier latin, que j'ai également découvert par hasard. Tiens, des filles trop court-vêtues, des sex shops partout...hum...l'ambiance a changé. C'est fascinant. Il y a aussi le quartier des affaires, avec ses buildings grandioses, qui m'ont beaucoup plu. Inspirée par Yunus, j'ai fait de nombreuses photos de reflets d'immeubles.

Bon, je vais chercher des toilettes (qui sait ce qu'elles me réserveront...) et retourner au festival de jazz, qui a commencé en fait cet après-midi, et non pas hier comme je l'avais écrit (du coup hier j'ai découvert, en compagnie d'un Français, un bar qui s'appelle les Foufounes éléctriques...). Super ambiance, ce festival, plein de concerts gratuits. Et je vais voir Garooouuu! Ouah, trop bieeeen!

Ah oui, et vous serez soiulagés d'apprendre que je ne pue plus! J'ai enfin reçu mon sac cet aprem, pu me laver correctement et changer de vêtements.

mercredi 25 juin 2008

J'y suis! Saine et sauve!

L'aventure commence au coin de la rue, dit-on...

Mardi, aéroport de Cointrin: je dis au revoir à ma maman en larmes (bon, et aussi à Isa, Marion et Sandra, mais ça fait moins poignant) et je passe la douane. Bon. Au contrôle de sécurité, les ennuis commencent: non seulement je passe pour une gourde parce que j'ai oublié de sortir mes clés, mon iPod et mon natel de mes poches, mais en plus on me prend pour une terroriste parce que j'ai laissé par mégarde un canif dans la poche de mon eastpack. Bravo, Nath, tu commences bien... On va dire que c'était l'émotion.
Dans l'avion pour Londres, je me rends compte que la demi-heure de retard que celui-ci a eue va me poser problème, puisque je n'ai que peu de temps pour attrapper le deuxième avion, que je dois changer de terminal en prenant un bus et qu'il me reste en plus à aller chercher ma boarding card je ne sais ou (je trouve pas l'accent grave sur ce #@%# clavier). Stress, donc.
Arrivée à Heathrow, j'ai miraculeusement trouvé un stand British Airways et pu expliquer mon cas. L'avion partait 20 minutes plus tard, je me voyais déjà passer la nuit à Londres... La nana m'a dit qu'en effet, il était trop tard...mais que bon, elle allait leur dire que j'arrivais. "Just go as fast as you can", qu'elle m'a dit. So did I. J'ai couru, couru, parcourant des kilomètres jusqu'à la porte d'embarquement, heureusement chaussée de mes baskets de course. Mon sac brinquebalait sur mon dos, me donnant une démarche et une allure ridicules, et je suis finalement parvenue à l'avion hors d'haleine et dégoulinante de sueur. Ouf.
Dans l'avion, j'étais coincée entre une obèse et une femme enceinte qui sentait le vomi, reniflait et se mouchait constamment... Même pas mal. Je suis restée zen et patiente, j'ai même socialisé! Je m'épate.
Ma patience a encore été mise à l'épreuve à l'aéroport de Montréal quand, après avoir patienté une heure devant le tapis des bagages, il m'a bien fallu admettre que mon sac et ma tente n'avaient pas réussi à courir aussi vite que moi lors du changement d'avion. Il a fallu remplir des papiers, patienter encore, mais finalement c'est une bonne chose, parce que British Airways m'a bien dédommagée: 35 livres sterling (soit près de 70 CHF ou CAD) et une trousse de toilette de secours, sans compter que je n'ai pas eu besoin de me trimballer mon sac jusqu'à l'auberge, vu qu'on va me le livrer.
Le chemin jusqu'à l'auberge alternative du vieux Montréal fut long et semé d'embûches, mais il semblerait que je ne sois pas si demeurée que ça, puisque j'y suis parvenue sans encombres. Bon, par contre il s'est avéré que j'avais oublié de confirmer ma réservation, donc qu'ils m'avaient virée de leur liste... Mais comme ils sont formidables, ils ont réussi à me trouver un lit; par contre je risque de devoir changer de chambre souvent.
Je me suis effondrée, enfin, 24 heures après m'être levée, exténuée et cul nu sous mon drap, vétue seulemetn du t-shirt British Airways que j'ai gagné dans l'histoire, en espérant que mes mouvements nocturnes n'exposeraient pas mon large postérieur aux yeux de mes voisines de chambre. Cette nuit je serai en dortoir mixte, j'espère donc que mon sac sera arrivé...


Mon auberge est absolument fantastique. Chaque dortoir porte le nom d'une couleur, et j'ai la chance de dormir dès cette nuit dans Le Grand Bleu, qui est une énorme pièce aux murs bleus, du turqoise à l'outremer, un plancher en bois couleur miel, et dans laquelle se trouvent une dizaine de lits superposés. On ne peut espérer plus reposant. La salle commune est dans le même esprit: conviviale, chaleureuse et totalement feng-shui, toujours remplie de musique douce. Le thé est gratuit tout au long de la journée, on peut y faire sa popote, il y a de quoi dessiner si l'envie nous en prend, et partout des petits mots joliment écrits, avec des photos marrantes, comme celui écrit au-dessus de l'évier: On n'est pas ta mère, fais ta vaisselle!

J'ai rencontré tout à l'heure une Suissesse, de Zoug, comme ma maman...le monde est petit. Mais c'est seule que je suis allée me balader et, ma foi, ça me fait du bien de ne compter sur personne pour m'orienter. Vous savez à quel point je suis nulle dans le domaine... Ben je ne me suis pas encore perdue une seule fois! (Applause...) J'ai commencé mon exploration de la ville par petites touches, d'abord un musée qui retrace l'histoire de la fondation du Québec, histoire que je connaissais ma foi déjà assez bien grâce aux bouquins de la série des Angélique :D. J'ai découvert grâce à un logiciel qu'une famille de trois Vial, un couple avec un bébé, avait été recensée à Montréal en 1881...mais depuis plus rien. Ce musée est très bien foutu, et bâti sur les ruines de ce qui était véritablement le coeur de la jeune Ville-Marie. Enfin vous vous en tapez, je suppose.

Je n'ai pas encore vu beaucoup de la ville, je prends beaucoup le métro. Mais le quartie dans lequel je suis, le Vieux-Montréal, me plaît vraiment. Il ne s'agit pas d'une vieille ville comme on en connaît chez nous, avec de petites rues pavées; ici les rues sont larges, et les vieux édifices côtoient les buildings. Mais il n'y a pas beaucoup de circulation, pas de brouhaha, il ne reste donc que le positif d'une grande ville. Je croyais que j'aimais les villes à taille humaine, j'ai découvert que j'appréciais la domination des hauts bâtiments, du moins dans mon quartier.

Le temps tourne, je ne vais donc pas ajouter plus de détails pour l'instant. Je vais rentrer manger et, qui sait, peut-être même pourrai-je laver mes cheveux gras et changer de t-shirt si mes bagages sont arrivés, avant de ressortir dans les rues. Ce soir commence le Festival de Jazz de Montréal, ce sera très animé.

jeudi 5 juin 2008

Itinéraire (très) approximatif

Voici à titre indicatif les lieux et dates où je devrais me trouver au fil des mois...des fois que vous ayez envie de me rejoindre:

24/06 - 1/08: Québec

1/08 - 15/09: USA

15/09 - 20/10: Mexique

20/10 - 15/11: Cuba

15/11 - 15/12 : Guatemala, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Panama

15/12 - 10/01: Colombie

10/01 - 10/02: Brésil (possibilité d'échange avec le Pérou)

10/02 - 10/03: Pérou

10/03 - 10/04: Bolivie

10/04 - 10/05: Chili (possibilité d'échange avec l'Argentine)

10/05 - 24/06: Argentine



J'ai compté large pour la fin, histoire de me laisser un peu de marge. Je reste évidemment flexible et ouverte à toute suggestion! Je devrai quoi qu'il en soit être à Buenos Aires le 24 juin 2009 pour attraper l'avion du retour...enfin si tout se passe comme prévu. En effet, pour l'instant je rentre officiellement le 27 octobre 2008: c'est la date que j'ai choisie au hasard pour le billet de retour puisque l'on ne peut pas faire de réservations plus d'un an à l'avance. Or, il se trouve que cette date provisoire m'arrange bien, étant donné que je pénétrerai en territoire bushien le 1er août et qu'il me faudra prouver que je ne compte pas rester plus de trois mois sur sol américain. Je pourrai ainsi exhiber fièrement mon billet de retour Buenos Aires / Genève, daté moins de trois mois plus tard, et entrer au pays des cowboys et des fast foods. Il ne me restera plus ensuite qu'à faire le changement de date dans une agence British airways, pour prolonger mon séjour. Enfin ça, c'est la théorie...reste plus qu'à espérer que tout fonctionne comme prévu.

Qui suis-je?

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Genève, Genève, Switzerland