dimanche 30 novembre 2008

Aguascalientes, troisième partie, troisième maison

Pas grand chose à écrire, ces jours, et pas beaucoup de photos non plus, étant donné que j'ai oublié de recharger les batteries de mon appareil. En fait, j'ai bien peur que ce blog ne finisse par vous ennuyer! Il ressemble en effet de plus en plus au blog de n'importe quel ado moyen: l'autre jour, avec Pam, on est allées acheter des fringues, c'était trooooop bieeen!! Et pis l'autre jour on a pris une cuite, j'étais trop caisse, LOL! Pis aussi, j'ai mangé un space cake à la marijuana avec mes potes, mdr!!! (Véridique, en fait, et très bon, le gâteau). Il faut dire que je n'ai pas non plus vraiment envie d'écrire ces temps (et mon pauvre journal aussi crie famine). Pour faire bref: je suis encore à Aguascalientes, je pars finalement pour Mexico City demain matin. Ici, j'ai déménagé il y a quelques jours, parce que Pamela et Sergio recevaient d'autres personnes, et je suis chez Álvaro, un ami de Fernando. Ma troisième maison à Aguascalientes!

Kal et Diego sont partis avant-hier, chacun de son côté, mais j'ai choisi de rester encore un peu pour passer du temps avec Fernando, qui avait enfin quelques jours de congé, et Álvaro, que je venais de connaître. J'appréciais déjà beaucoup Fer, et j'ai appris à encore mieux le connaître; si je me réjouis de revenir ici bientôt, c'est en grande partie parce que je le reverrai. Il a quelque chose de tendre et d'attachant dans le regard... Pour tout dire, il me plaît bien. Quant à son pote Álvaro, je me suis immédiatement sentie en confiance avec lui, comme si je le connaissais depuis des années. Il est né en août 83, pile poil trois semaines avant moi, c'est peut-être pour ça! Il a le rire facile et agréable et est extrêmement généreux; il faut dire que je suis sa toute première couchsurfeuse (Kal et Diego ne comptent pas, ils sont restés trop peu de temps), il me gâte! Dès le début, j'ai pu parler de tout avec Álvaro, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes quand le sujet en question est d'ordre sexuel et que le lieu de la discussion est la file d'attente de la caisse d'un supermarché rempli de Mexicains catholiques et conservateurs! Nous sommes ainsi passé à l'anglais au milieu de la discussion, quand nous nous sommes rendu compte que tout le monde nous fixait... Il possède également un répertoire inépuisable d'expressions que je ne comprends pas, ce qui fait que nos discussions sont souvent interrompues par mes questions perplexes. Ainsi, j'ai notamment appris que "partir el hocico" voulait dire "se casser la gueule", tandis que "zarapastroso" et "fodongo" signifiaient quelque chose comme "débraillé". Bon, je n'ai pas à m'en plaindre: s'il me parle ainsi sans simplifier son espagnol, c'est que, dit-il, mon accent est tellement léger, ma langue tellement fluide et mon vocabulaire tellement mexicain qu'il en vient à oublier qu'il parle à une étrangère. Bon, il exagère un peu, c'est sûr; n'empêche, je songe à changer bientôt mon niveau d'espagnol de "intermédiaire" à "expert" sur mon profil de couchsurfing. *

Dans l'atelier de Sergio et Pamela.

De gauche à droite: Álvaro, Sergio et Fernando, qui se sont donné le mot pour tirer une sale gueule.
Pamela et moi. Ce chapeau, je l'ai reçu d'un type de San Miguel en échange de celui, gris, que j'avais acheté à Vancouver.
Ulises, de Mexico City (à ne pas confondre avec celui de Chihuahua), Gory, Esaul, Sergio en bas, Pamela, Cristian, de Verone, moi et Fernando. Le t-shirt que je porte sur cette photo m'a été confectionné par Livier. Un jour, je me suis levée d'excellente humeur et me suis rendu compte que je n'avais que des vêtements sombres. Je me suis mise en quête d'un t-shirt coloré mais n'ai aps trouvé mon bonheur; je suis alors passée par hasard par la boutique de Livier (qui est, souvenez-vous, designer de fringues) et elle m'a proposé de m'en faire un. Aussitôt dit, aussitôt fait!

Un délire photo dans l'atelier. Ces photos, et celles ci-dessus, sont sous copyright Sergio Flores...avec notre collaboration, bien sûr. J'ai fait le premier E.

Deux vieilles photos, prises par Sergio, qui datent de quand Thaïs était encore là, avec également Kal et Diego, histoire que vous ayez une vue de la "terrasse" de chez Pamela.

Celles-ci aussi sont de Sergio.



La bande de la semaine passée au complet, chez Pamela, juste avant que je ne me bouge chez Álvaro. De gauche à droite: Diego, Fernando, Pamela, Sergio, moi et Kal. Le t-shirt que je porte sur cette photo m'a été offert par Fer. Entre le chapeau d'Ismael, le t-shirt de Fer, celui de Livier, le bracelet de Diego, la jupe que Pamela m'a dénichée et l'écharpe que vient de m'offrir Álvaro, je porte constamment sur moi les souvenirs de mes amis.


Et enfin, cette photo, qui est sous le copyright de Fernando Cabrera, date d'il y a dix jours. Marcela, à ma gauche, était en train de me parler de ce qu'elle avait lu dans ma main. Je l'ai revue, en compagnie de Kal, autour d'un délicieux chocolat chaud à la mexicaine, et je l'apprécie vraiment. Elle m'a fait promettre de revenir en janvier, et j'ai promis!

Et sinon, je me suis finalement décidée à m'acheter un natel mexicain. Longtemps, j'ai hésité: ne dit-on pas qu'il faut voyager léger? Cela ne s'applique pas seulement au poids du sac à dos, mais aussi et surtout à ce qu'on trimballe dans sa tête. C'est sûr, le téléphone est une préoccupation de plus, et l'on pourrait relancer le vieux débat: est-ce vraiment indispensable? Non, c'est sûr. Mais c'est pratique et pas cher: je pourrai dorénavant contacter mes hôtes plus facilement et pour moins cher que si je devais chercher à chaque fois une cabine. Mais bien sûr, ça n'est pas pour ça que j'ai acheté ce téléphone. La vraie raison, c'est que j'ai maintenant pas mal d'amis ici, suffisamment pour que je ressente la nécessité de leur écrire pour leur donner rendez-vous. Bon, mais là encore, vous me direz que je me suis très bien débrouillée jusqu'à maintenant, j'étais toujours avec quelqu'un qui avait le numéro des autres. Certes; alors pourquoi ce téléphone? Eh bien simplement parce que j'en suis venue à considérer le Mexique comme mon pays, et que j'ai la nette impression d'être en train de refaire ma vie ici. Evidemment, ça reste une impression, et j'ai toujours le projet de finir par atteindre, un jour, la Terre de Feu, ses icebergs et ses manchots; il n'empêche que pour l'instant ma vie est ici, et pour encore au moins quelques mois.

Je ne sais pas si je peux recevoir des messages de l'étranger, ni combien ça coûte...mais à tout hasard, voici mon nouveau numéro: 0052 449 201 99 16. Ceux qui connaissent encore mon ancien numéro par coeur auront peut-être noté que le dernier nombre, 16, reste le même; du coup je ne change finalement pas tant que ça, non? :)


*D'ailleurs, si ça vous intéresse, il est là, mon profil: http://www.couchsurfing.com/people/kumquat83

dimanche 23 novembre 2008

Art, fringues & mysticisme

Je suis en train de prendre racines ici, à Aguascalientes, où je suis donc revenue lundi dernier, après mon week-end à Zacatecas. Je vis dans l'appart de Pamela et Sergio, dont j'avais déjà fait la connaissance en même temps que Fernando, il y a dix jours, et je dors tête-bêche avec Diego dans un tout petit lit. Ma chère soeur va encore me dire que je devrais regarder mon poignet droit plus souvent*, mais je n'ai pas envie de me forcer à bouger sous prétexte que je suis une voyageuse. D'ailleurs, j'ai déjà prévu de partir: mercredi, je vais enfin découvrir la folle capitale de ce pays! En attendant, je savoure la vie avec mes amis hidrocálidos (eh oui, c'est le nom officiel des habitants de la ville et de l'Etat!), entre écriture, photo, guitare et discussions autour de quelques tacos. Pamela et Sergio louent un local juste à côté de l'appart, et sont en train de monter un lieu qui se veut ouvert à tous les arts et à tous les artistes. Eux sont en train de fabriquer des bestioles en papier mâché, et deux personnes sont déjà venues peindre les murs. Ils m'ont également demandé de choisir mes meilleures photos afin qu'ils puissent les exposer sur un des murs, et rêvent de théâtre et de musique. En mai a lieu à Aguascalientes la Feria de San Marcos, la plus grande du pays, et mes amis comptent bien s'y faire connaître et vendre, pourquoi pas, leurs oeuvres - et mes photos, par la même occasion. J'apprécie leur énergie et l'ambiance qui règne dans l'atelier.

Vendredi et samedi, Pamela et moi sommes également allées faire les magasins entre filles. Quel délice! Résultat: je ne sais pas combien j'ai bien pu claquer - les prix sont les mêmes qu'en Suisse - mais en tout cas une chose est sûre: je peux désormais m'évader de ma sempiternelle tenue short beigeasse/baskets/large pull polaire de mec, et me transformer instantanément en vamp avec jupe, bottes à talons et petite veste d'automne. J'avais oublié quel bien ça fait d'être féminine! J'ai adoré faire du shopping, mais je sais que je dois me réfréner: déjà, mon sac à dos n'est pas extensible à l'infini; et surtout, je refuse de trop dépenser. Je me suis habituée aux repas faits maison à deux francs et fais la grimace quand je dois payer sept francs au restaurant pour un plat complet. Je ne me sens pas radine pour autant; simplement, j'essaie d'éviter le superflu autant que possible, parce que je sens que vivre en dépensant beaucoup n'est pas en accord avec la vie que je mène actuellement. Dans ce contexte, cette folie fringuière (oui, j'invente les mots que je veux, ici c'est MON blog) est très agréable, mais reste exactement cela: une folie.

Samedi soir, j'ai eu l'occasion de m'exhiber dans mes nouveaux atours dans deux fêtes différentes. D'abord, je me suis emmerdée royalement dans une beuverie masculine donnée dans le jardin de la maison familiale d'un type que je connais vaguement. Pamela et moi y sommes allées en taxi et avons dû donner au portier de la résidence le nom de la personne chez qui nous allions, ce que le mec en question a dûment noté dans un registre. Nous sommes finalement arrivées devant une maison flambant neuve, entourée d'autres maisons flambant neuves, au beau milieu de nulle part. Glauquissime. Dedans, la déco était inexistante, et c'est voulu: toutes les maisons doivent exhiber un intérieur minimaliste, c'est un accord que les propriétaires ont passé avec l'agence immobilière. Nous nous sommes posés dans un petit jardin à l'herbe parfaitement tondue et entouré de trois murs, et avons regardé, en nous gelant le cul, les mecs descendre de la tequila au son d'une musique agressive et sans mélodie. Bon sang, si un jour j'achète une de ces maisons, frappez-moi, par pitié! J'espère ne jamais m'embourgeoiser ainsi. Pamela et Sergio vivent dans un appartement petit et non chauffé, mais au moins leur appart est au centre ville et possède une âme.

Nous avons finalement déguerpi, sommes allés manger et avons débarqué dans une autre maison familiale, chez une fille que je connais, elle aussi, très vaguement, au milieu de la fête qu'elle donnait pour ses 25 ans. Là, l'ambiance était différente, nettement plus à mon goût, et j'ai rapidement fait la connaissance de Marcela. Marcela, c'est une bonne copine de Fernando, avec qui je traîne souvent. Mais oui, Fernando - Fer, pour les intimes - , vous vous rappelez? Il nous avait tous accueillis chez lui il y a dix jours. Bref, Fer m'avait déjà parlé de cette fille, et j'étais curieuse de faire sa connaissance. Marcela a en effet un don: elle lit dans la paume de la main. Je vois déjà d'ici ma soeur et ma meilleure amie, pragmatiques en diable, hausser un sourcil dédaigneux: décidément, elle va nous revenir complètement hippie, il faudrait peut-être qu'elle redescende un peu sur terre! Oui oui, possible. Mais avant de juger, sachez quand même que Marcela ne consulte que pour ses amis, qu'elle ne fait jamais payer personne et qu'elle travaille dans un tout autre domaine. Et elle obtient des résultats stupéfiants! Ainsi, Fernando a un jour reçu d'elle un mail contenant des prédictions concernant un futur couple: ce soir, à telle heure, telle minute, machin et bidule, dont j'ai maté les paumes, vont s'embrasser et commencer à sortir ensemble; à telle date, telle heure, ils vont mettre fin à leur relation. Fer était sceptique, mais les prédictions ont toutes deux été vérifiées à la minute près et, bien entendu, le couple n'avait pas été mis au courant auparavant. Autant dire que j'avais hâte de connaître Marcela! Je me suis tout de suite sentie en confiance avec elle. Dommage, je ne l'ai pas photographiée... Elle dégage sans aucun doute une énergie positive. Quoi qu'il en soit, elle m'a demandé d'enlever ma montre et mon bracelet et a commencé par regarder la paume de ma main gauche. Au bout de quelques instants, elle m'a dit qu'il était évident que j'étais une artiste et possédais une très grande sensibilité. "Là où les autres ne voient que cette chaise, toi tu vois les entrelacs de fleurs, tu sens les détails que les autres ne perçoivent pas", m'a-t-elle dit. "Tu as la chance de pouvoir percevoir le beau en toute chose." Diego, mon plus fervent fan, qui suivait la conversation, s'est exclamé: "Ah! Tu vois, je te l'avais dit! Je l'ai senti dès que je t'ai vu, tu es une artiste!". Ok, on ne s'emballe pas, ou je vais finir par y croire, à force. Marcela a continué: "Cette grande sensibilité fait que tu ressens plus de choses que les autres, et du coup tu dois t'en protéger parce que tu es aussi beaucoup plus vulnérable" Tiens, c'est marrant, Kal m'avait dit exactement la même chose, alors que je me suis toujours considérée comme une personne plutôt forte... Marcela a ensuite dit qu'elle sentait une énergie négative en moi, un blocage, et que le jour où je parviendrais à me débloquer, je pourrais alors réellement exploiter mes talents artistiques au maximum. Elle a continué à regarder ma main gauche et a froncé les sourcils, disant qu'elle n'avait jamais rien vu de semblable: apparemment ma ligne de vie commence là où elle ne devrait pas. Elle s'est alors emparée de ma main droite et l'a longuement observée. Nous avons discuté un moment, et tout a fini par s'éclairer pour elle. Elle m'a dit beaucoup de choses, que je garderai pour moi; si toutefois ma vie vous intéresse, envoyez-moi un mail et je vous donnerai des détails. Marcela m'a dit qu'elle avait lu beaucoup de choses dans ma main droite, mais qu'il était préférable qu'elle ne me le dise pas, parce que cela pourrait me faire du mal et se révéler contre-productif. Elle n'avait pas le temps de rester, mais nous avons convenu d'un rendez-vous mardi, afin qu'elle crée avec moi une connexion plus forte et puisse m'en dire plus. Pour rassasier un tant soit peu votre curiosité, sachez tout de même qu'elle a été incapable de me dire si j'allais me marier et avoir des enfants: ma vie est, en effet, actuellement en plein chantier, c'est un gros bordel, pour reprendre son expression; du coup rien n'est encore défini de ce côté-là. Diego, quant à lui, est reparti enchanté: il va mourir très vieux, de mort naturelle, et ses derniers mots seront "soy feliz", "je suis heureux"; il ne va jamais se marier, parce qu'il aime trop les gens pour être l'homme d'une seule personne; par contre il va faire de nombreuses rencontres, vivre des expériences stupéfiantes et avoir un fils biologique et un autre enfant qui ne sera pas le sien, qu'il va tous deux adorer. Ouah. C'est sûr que ça aide à avoir confiance en la vie, quand on vous fait une telle prédiction...

Des photos, en vrac.

"Plátano", ça veut dire "banane", en espagnol. Of course.






Fernando
Pamela et moi (et ouais, je sais, la ceinture est un peu de trop, et ouais, faut que j'arrête un peu de me goinffrer).
Sergio et Pamela
La sonnette


Diego en train d'enseigner le tissage des bracelets à Pamela et Sergio. Je maîtrise, quant à moi, six techniques sur sept, j'y suis presque!


Fiori. Et oui, je suis AUSSI allergique aux chiens, c'est officiel.


Les bracelets de Diego
Ma tasse personnelle!
David, le mystique-psychologue chevelu.
Sergio et son gros appareil photo...je suis presque jalouse!
Le grill...


Là, c'est la vue de la courette sur laquelle donnent l'atelier et l'appartement.
Sergio et Pamela en train de fabriquer la tête d'une sorte de chenille en papier mâché.


Un type en train de dessiner sur le mur.

Et voici le résultat final. En photo, ça ne donne pas grand chose; mais moi qui suis en train d'écrire juste en-dessous de la chose, je peux vous dire que ça en jette!

Avec Diego, nous sommes entrés flâner dans une librairie, l'autre jour, et j'ai eu la surprise de tomber sur ces bouquins. J'ai eu le coup de foudre pour cette série à l'âge de 14 ans, ai lu quatre fois les 14 volumes de la série des Angélique, et l'oeuvre d'Anne Golon occupera toujours une place particulière dans ma vie. Cette photo est un clin d'oeil pour Lydia, Marion et Sandra, qui se foutent toujours de ma gueule à propos de ces bouquins, que j'essaie de leur faire lire depuis des années... Vous voyez, les filles, c'est un signe! Vous DEVEZ les lire!
Une partie du rayon "romans français", avec des titres que je devrais, en bonne lettreuse, avoir lus. Ben non, ce sera pas pour cette fois, et certainement pas en espagnol, quoique ça aurait pu être drôle.
"Eteins la télé, ouvre un livre", toujours dans la librairie. Ici, à part peut-être les hommes politiques, tout le monde se tutoie.
Vous ne remarquez rien d'étrange, chez ces mannequins? Eh oui, ces jeans sont habités par de vraies fesses rebondies, ça change de chez nous!



Bon, et l'histoire de Diego, alors? Eh bien Livier est venue manger avec nous, et ma foi je l'ai trouvée belle, lumineuse et épanouie. Son nom vient d'un saint, Saint Livier, qui est, paraît-il, le saint patron de Metz. Or, Livier - que l'on prononce Livière, à la mexicaine - ne possède aucun ancêtre français; alors pourquoi diable ce prénom étrange? Eh bien sa bisaïeule fréquentait de nombreux français, et a décidé de nommer sa fille ainsi; la grand-mère de Livier - qui s'appelle donc aussi Livier, si vous suivez correctement - a fait de même avec sa fille, laquelle a également fait de même avec la sienne. Et pouf, trois générations de Mexicaines au prénom improbable! Oui, bon, et alors, il s'est passé quoi?? Eh bien Diego l'a revue à deux autres occasions, et ne savait pas trop quoi penser: elle semblait sensible à ses avances et attirée par lui, mais sur la réserve. Il a fini par lui dire tel quel qu'il était très attiré par elle, et elle lui a répondu que pour elle, ça n'était pas le bon moment, qu'elle était ici dans sa bulle et ne voulait pas se déconcentrer de ses objectifs. En clair: il lui plaît aussi, mais là, maintenant, non, elle ne veut rien.
Bon, Diego n'est pas déprimé pour autant, et il continue à la voir. Sa philosophie, c'est: si ça doit se faire, ça se fera, tôt ou tard; et sinon, ça n'est pas grave, il y a des milliers d'autres femmes formidables sur cette terre, et il se sent la capacité de les aimer toutes.

Ah, et tiens, ai-je déjà mentionné que je songeais sérieusement à prendre mes cours de photo ici plutôt qu'à San Miguel? San Miguel est une ville magnifique, mais ici j'ai Sergio, Pamela, leur énergie artistique et leur galerie, et en plus un prof de photo renommé m'a dores et déjà acceptée dans son cours en janvier. Peut-être pourrais-je passer quelques temps ici, aider Pamela et Sergio avec leur galerie et ensuite partir pour San Miguel...? A méditer. Tout change si vite! En attendant, je mets le cap sur le sud, ses ruines magiques et ses plages de sable chaud.


*Il y est écrit "S'arracher", pour ceux qui ne suivraient pas...

Qui suis-je?

Ma photo
Genève, Genève, Switzerland