Samedi en début d'après-midi, je rentre du travail au milieu du trafic habituel quand soudain débouchent devant moi deux magnifiques calèches tirées par deux non moins magnifiques chevaux. Ai-je la berlue? Non, elles sont bien là, racées, élégantes, ralentissant le flux de l'une des voies en direction du centre. Sur mon vaillant destrier à deux roues, je n'ai aucun mal à les dépasser, et j'en profite pour détailler l'apparition. J'aperçois d'abord la deuxième calèche, tirée par un cheval alezan, et dans laquelle sont assis cinq beaux jeunes hommes en costume noir. La calèche de tête est d'un blanc immaculé et tirée par un cheval à peine un peu plus beige; sur sa banquette est assise une svelte jeune fille en robe de princesse à bustier d'un rouge flamboyant, à la tête couverte d'anglaises impeccablement laquées, et cernée d'un diadème à la Cendrillon. Bien, l'affaire est entendue: c'est certainement une "quinceañera", une adolescente qui fête ses quinze ans en grande pompe.
Je ne suis pas sûre de l'origine de ce rituel, auquel se plie la quasi totalité des adolescentes de ce pays. A-t-il un rapport avec les "sweet sixteen" des juives américaines? Cette fête a-t-elle été importée des États-Unis, ou remonte-t-elle aux temps coloniaux? En tout cas il s'agit, semble-t-il, d'un reliquat de l'époque où toute jeune fille bien née se devait de faire son entrée officielle dans le monde. Un marché au bétail, en somme. Actuellement, on ne songe plus à choisir un mari à sa fille, mais la cérémonie conserve une connotation très forte. Dans les couches sociales les plus aisées, on a coutume de dire une messe en l'honneur de la jeune fille, qui est souvent habillée de blanc, comme pour un mariage ou une communion; la donzelle remercie ainsi son Créateur pour les quinze premières années de sa vie qu'elle vient de vivre. Elle ira ensuite sûrement se faire photographier sous tous les angles, comme celle que j'ai vue plus tarde ce même jour rejoindre sa limo blanche au sortir d'un studio photographique exhibant en devanture des photos tellement retouchées et kitsch que même à 13 ans, en pleine période girly, je les aurais trouvées too much. Et plus tard, place à la fête: la demoiselle, toujours en robe de princesse, invite ses amis à une espèce de bal de Cendrillon moderne, dans lequel la pantouffle de vair côtoie le petit sac Chanel sous l'oeil bienveillant des parents désignés comme chaperons. Alcool ou pas, il semblerait que cela dépende beaucoup du milieu social. Certains de mes amis m'ont raconté qu'ils avaient pris leurs premières cuites l'année de leurs 15 ans, lorsque chaque week-end ou presque était l'occasion de fêter l'anniversaire d'une copine de classe. Premiers pelotages, échanges de fluides divers avec diverses personnes... Le cauchemar pour les parents qui se veulent libéraux.
Au moment où je dépassais ce kitschissime convoi, nous passions justement devant une des nombreuses boutiques qui diffusent de la musique à plein tube. Cette fois-ci, c'était du gros reggaeton bien vulgaire, j'ai ri du contraste! Quelques mètres plus loin, des types en chapeau de cow-boys, une odeur de tacos trop gras et de la musique ranchera bien rustique; puis une papeterie remplie de ballons en forme de coeur et diffusant du Bryan Adams. Non, pas de doute, je vis bien au Mexique, là où tous les contrastes sont possibles.
J'ai finalement continué ma route, en jeans sur mon vélo un peu sale, les cheveux mal rangés sous mon casque, comme si je n'avais pas rencontré la Belle au Bois Dormant en plein quartier populaire d'Aguascalientes. Souhaitons-lui de ne pas se réveiller trop brutalement...
mardi 16 février 2010
lundi 25 janvier 2010
Deux Autrichiens à vélo
Ce week-end, j'ai enfin pu héberger mes premiers couchsurfeurs! Depuis quelques mois, j'ai en effet modifié mon profil* sur le site du couchsurfing, et j'y ai indiqué que j'étais prête à héerger des voyageurs. J'ai d'ores et déjà reçu des demandes d'hénergement pour avril, lors de la feria de San Marcos, qui se passe à Aguascalientes et est un évènement d'importance nationale, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de recevoir des gens dans ma propre maison; voilà qui est chose faite!
Manuela et Philip sont autrichiens, lui a 31 et est dentiste, elle a 26 ans et travaillait pour une compagnie internet. Ils se sont rencontrés, sont devenus amis, il lui a parlé de son projet de descendre tout le continent américain à vélo, de l'Alaska à la Terre de Feu, et elle l'a suivi, alors qu'elle n'avait aucune préparation physique. Il ne croyait pas qu'elle tiendrait mais, 7 mois et environ 14'000 km plus tard, ils forment désormais un couple et auront bientôt parcouru la moitié du chemin.
Les voici dans notre patio. Phil transporte 55 kg d'équipement: tente, camping-gaz, ustensiles de cuisine, gros appareil photo, tout le matériel nécessaire en cas de casse ou de crevaison, nourriture...
Samedi soir, ma coloc Marie, notre pote Damián et moi avons emmené nos Autrichiens dans un merendero où nous allons souvent. Un merendero, c'est un bar dans lequel les consommations coûtent un peu plus cher qu'ailleurs, mais où on vous sert des tonnes de trucs à grignoter: soya piquant avec des chips de maïs, petites pommes-de-terre à la sauce piquante, purée de haricots, peau de porc marinée et autres joyeusetés carnées que je n'ai évidemment pas goûtées. Plus on commande de bières, plus il y a de nourriture, et ça va jusqu'aux lasagnes et spaghettis. Marie et moi sommes connues du patron et, sans doute parce que nous sommes étrangères, nous avons toujours droit à des tournées gratuites de tequila et de cocktails divers et variés. Un bon plan, donc, et avec orchestre de musique mexicaine kitsch en live.
Manu et Phil ont beaucoup bu et se sont réveillés avec une légère gueule de bois dimanche matin, ils nous ont dit qu'en 7 mois, c'était la première fois qu'ils sortaient dans un bar, et surtout aussi tard. C'est sûr que pour pédaler parfois près de 150km par jour, il faut avoir la forme...
Marie et Damián, mes collègues à l'Alliance française et meilleurs amis à Aguascalientes.
Nos cyclistes ont décidé de rester une nuit de plus, histoire de laisser passer leur mal de crâne. J'ai donc eu le temps de leur poser plein de questions sur leur voyage et j'ai ravivé de vieilles envies. L'Amérique, du nord au sud, c'était également mon projet initial. Et le vélo, ma foi j'adore ça, et ça fait longtemps que j'ai envie de réitérer la petite traversée de la Suisse que j'avais faite en 2007... L'envie est là, le besoin de me lancer un défi également, et la peur de m'encroûter et de ne plus jamais avoir la possibilité de me lancer dans un projet aussi fou une fois que les années auront passé. Manquent juste trois choses: de l'argent (300 euros par mois aux US, selon Manu, et en campant), un partenaire de route (je ne vois que Sandra pour se lancer dans un tel projet avec moi, mais elle a un copain et un boulot) et maintenir le cap en suivant mon envie. J'ai donc le temps de voir venir, mais en tout cas ça fait trois jours que je ne pense qu'à ce voyage que je pourrais faire. On verra!
Pour vous donner envie, voici l'adresse du blog, en allemand, de Manu et Philip:
http://www.radausflug.org/
*http://www.couchsurfing.org/people/kumquat83/
Manuela et Philip sont autrichiens, lui a 31 et est dentiste, elle a 26 ans et travaillait pour une compagnie internet. Ils se sont rencontrés, sont devenus amis, il lui a parlé de son projet de descendre tout le continent américain à vélo, de l'Alaska à la Terre de Feu, et elle l'a suivi, alors qu'elle n'avait aucune préparation physique. Il ne croyait pas qu'elle tiendrait mais, 7 mois et environ 14'000 km plus tard, ils forment désormais un couple et auront bientôt parcouru la moitié du chemin.
Les voici dans notre patio. Phil transporte 55 kg d'équipement: tente, camping-gaz, ustensiles de cuisine, gros appareil photo, tout le matériel nécessaire en cas de casse ou de crevaison, nourriture...
Samedi soir, ma coloc Marie, notre pote Damián et moi avons emmené nos Autrichiens dans un merendero où nous allons souvent. Un merendero, c'est un bar dans lequel les consommations coûtent un peu plus cher qu'ailleurs, mais où on vous sert des tonnes de trucs à grignoter: soya piquant avec des chips de maïs, petites pommes-de-terre à la sauce piquante, purée de haricots, peau de porc marinée et autres joyeusetés carnées que je n'ai évidemment pas goûtées. Plus on commande de bières, plus il y a de nourriture, et ça va jusqu'aux lasagnes et spaghettis. Marie et moi sommes connues du patron et, sans doute parce que nous sommes étrangères, nous avons toujours droit à des tournées gratuites de tequila et de cocktails divers et variés. Un bon plan, donc, et avec orchestre de musique mexicaine kitsch en live.
Manu et Phil ont beaucoup bu et se sont réveillés avec une légère gueule de bois dimanche matin, ils nous ont dit qu'en 7 mois, c'était la première fois qu'ils sortaient dans un bar, et surtout aussi tard. C'est sûr que pour pédaler parfois près de 150km par jour, il faut avoir la forme...
Marie et Damián, mes collègues à l'Alliance française et meilleurs amis à Aguascalientes.
Nos cyclistes ont décidé de rester une nuit de plus, histoire de laisser passer leur mal de crâne. J'ai donc eu le temps de leur poser plein de questions sur leur voyage et j'ai ravivé de vieilles envies. L'Amérique, du nord au sud, c'était également mon projet initial. Et le vélo, ma foi j'adore ça, et ça fait longtemps que j'ai envie de réitérer la petite traversée de la Suisse que j'avais faite en 2007... L'envie est là, le besoin de me lancer un défi également, et la peur de m'encroûter et de ne plus jamais avoir la possibilité de me lancer dans un projet aussi fou une fois que les années auront passé. Manquent juste trois choses: de l'argent (300 euros par mois aux US, selon Manu, et en campant), un partenaire de route (je ne vois que Sandra pour se lancer dans un tel projet avec moi, mais elle a un copain et un boulot) et maintenir le cap en suivant mon envie. J'ai donc le temps de voir venir, mais en tout cas ça fait trois jours que je ne pense qu'à ce voyage que je pourrais faire. On verra!
Pour vous donner envie, voici l'adresse du blog, en allemand, de Manu et Philip:
http://www.radausflug.org/
*http://www.couchsurfing.org/people/kumquat83/
samedi 16 janvier 2010
Il a neigé...
Oui oui, il a neigé dans l'état d'Aguascalientes! Bon, d'accord, la neige n'a finalement pas atteint la ville, elle s'est limité à la Sierra fría, la chaîne de montagnes basses qui s'étend à quelques kilomètres à l'ouest, mais quand même, ça faisait quinze ans que ça n'était pas arrivé!
Et moi, dans tout ça, je me lève tous les jours à 5h30 durant la semaine, pour être à l'Alliance à 7h; car oui, il y a un groupe de masochiste qui prend un cours chaque matin à cette heure-là, et c'est moi qui m'y colle jusqu'à avril. Et à 5h3o du matin, je vous prie de croire qu'il fait sacrément froid hors de mon lit, parce que la maison n'est pas chauffée! Chaque matin, quand le réveil sonne, je me dépêche tout d'abord d'allumer la lumière, histoire de ne pas me rendormir. Puis il faut trouver le courage de mettre un pied hors des couvertures....aaaargh! Une fois cette étape franchie, c'est en frissonnant des pieds à la tête que je descends à la cuisine pour me faire un thé et me réchauffer les mains au-dessus des flammes bleues de la cuisinière; et ce matin, je me suis même surprise à frotter mon nez contre ma tasse... Ensuite, retour au premier étage. Hors de question de se laver le visage, l'eau est glacée, et si on en veut de la chaude, il faut allumer le boiler. Le pipi matinal est difficile, tant la cuvette des troilettes est froide. Je prépare mes vêtements sur mon lit, que du simple et chaud, pas de fioritures, et là je me change le plus rapidement possible, toujours en tremblant. Au bout d'un moment, je finis par me réchauffer un peu. Je me fais une ou deux tortillas à la pâte de haricots, bien chaudes, évidemment, et je pars à 6h30 pour l'Alliance. Quand les gens apprennent que je me déplace à vélo, par ce froid et à cette heure, ils ouvrent des yeux ronds; mais c'est en réalité le seul moment de la matinée où j'ai à peu près chaud, étant donné que je pédale à toute vitesse; mais une fois arrivée à l'Alliance, je me refroidis à nouveau dans la grande salle gelée, exposée au nord.
Ensuite mon programme varie selon le jour de la semaine, mais en général je peux rentrer chez moi vers les midi et dormir quelques courtes heures, la deuxième partie de la nuit. Re-pyjama, boules quiès, masque sur les yeux. Si l'air de mon matelas gonflable n'était pas aussi froid, j'y serais totalement à l'aise; mais en attendant le redoux, c'est en position foetale que je suis obligée de dormir, faute d'avoir quelqu'un contre qui me blottir.
Avec tout ça, je ne compte plus le nombre de Mexicains qui m'ont déjà dit: "Ah, mais pour toi ce froid c'est rien du tout, tu es Suisse, il fait bien plus froid, là-bas, dans les montagnes!" Alors déjà moi je m'appelle pas Heidi, je suis pas trop habituée à garder les vaches et fabriquer mon propre fromage; et puis surtout, surtout, on a du chauffage, en Europe, merde!! Je n'ai jamais eu aussi froid que dans ce pays de malheur. Et le pire c'est que je sais déjà que je regretterai les 2 ° de ce matin dès avril, quand il faudra affronter les 35°.
Bon, sur ce j'ai les mains qui gèlent d'avoir trop écrit, je vais aller me réchauffer un bol de soupe.
Sans doute quelques photos de Genève bientôt.
Et moi, dans tout ça, je me lève tous les jours à 5h30 durant la semaine, pour être à l'Alliance à 7h; car oui, il y a un groupe de masochiste qui prend un cours chaque matin à cette heure-là, et c'est moi qui m'y colle jusqu'à avril. Et à 5h3o du matin, je vous prie de croire qu'il fait sacrément froid hors de mon lit, parce que la maison n'est pas chauffée! Chaque matin, quand le réveil sonne, je me dépêche tout d'abord d'allumer la lumière, histoire de ne pas me rendormir. Puis il faut trouver le courage de mettre un pied hors des couvertures....aaaargh! Une fois cette étape franchie, c'est en frissonnant des pieds à la tête que je descends à la cuisine pour me faire un thé et me réchauffer les mains au-dessus des flammes bleues de la cuisinière; et ce matin, je me suis même surprise à frotter mon nez contre ma tasse... Ensuite, retour au premier étage. Hors de question de se laver le visage, l'eau est glacée, et si on en veut de la chaude, il faut allumer le boiler. Le pipi matinal est difficile, tant la cuvette des troilettes est froide. Je prépare mes vêtements sur mon lit, que du simple et chaud, pas de fioritures, et là je me change le plus rapidement possible, toujours en tremblant. Au bout d'un moment, je finis par me réchauffer un peu. Je me fais une ou deux tortillas à la pâte de haricots, bien chaudes, évidemment, et je pars à 6h30 pour l'Alliance. Quand les gens apprennent que je me déplace à vélo, par ce froid et à cette heure, ils ouvrent des yeux ronds; mais c'est en réalité le seul moment de la matinée où j'ai à peu près chaud, étant donné que je pédale à toute vitesse; mais une fois arrivée à l'Alliance, je me refroidis à nouveau dans la grande salle gelée, exposée au nord.
Ensuite mon programme varie selon le jour de la semaine, mais en général je peux rentrer chez moi vers les midi et dormir quelques courtes heures, la deuxième partie de la nuit. Re-pyjama, boules quiès, masque sur les yeux. Si l'air de mon matelas gonflable n'était pas aussi froid, j'y serais totalement à l'aise; mais en attendant le redoux, c'est en position foetale que je suis obligée de dormir, faute d'avoir quelqu'un contre qui me blottir.
Avec tout ça, je ne compte plus le nombre de Mexicains qui m'ont déjà dit: "Ah, mais pour toi ce froid c'est rien du tout, tu es Suisse, il fait bien plus froid, là-bas, dans les montagnes!" Alors déjà moi je m'appelle pas Heidi, je suis pas trop habituée à garder les vaches et fabriquer mon propre fromage; et puis surtout, surtout, on a du chauffage, en Europe, merde!! Je n'ai jamais eu aussi froid que dans ce pays de malheur. Et le pire c'est que je sais déjà que je regretterai les 2 ° de ce matin dès avril, quand il faudra affronter les 35°.
Bon, sur ce j'ai les mains qui gèlent d'avoir trop écrit, je vais aller me réchauffer un bol de soupe.
Sans doute quelques photos de Genève bientôt.
samedi 12 décembre 2009
Quelques photos de Mexico...
Il y a quelques semaines, je suis allée à Mexico suivre une formation pédagogique de deux jours, et j'avais complètement oublié de poster les quelques photos sympas que j'y ai prises.
Dans un des arrêts du métro, il y a un long couloir obscur, baigné de lumière noire, sur les murs duquel est dessinée la voûte céleste ("boveda celeste" en espagnol, vous l'aurez deviné, et moi j'ai appris un nouveau mot ce jour-là).
Le matin de mon départ, j'avais du temps à tuer, mon appareil photo en bandouillère comme toute bonne touriste qui se respecte, une petite flemme bien sentie, et plus un centime en poche pour aller au musée Frida Kahlo; je suis donc restée à flâner près du zócalo et ai eu tout loisir d'observer les gens. Depuis mon poste d'observation, j'avais une vue imprenable sur ce tout petit monsieur basané, et j'ai pu assister aux purifications d'aura qu'il exécutait avec diligence sur les passants. Le petit texte qu'il avait tracé à la craie sur le béton indiquait qu'il s'agissait d'un rituel aztèque visant à améliorer la santé mentale et physique. Curieuse, je me suis approchée, et le petit homme m'a interpelée. Je lui ai dit que je n'avais malheureusement plus un peso sur moi, et il m'a répondu que ça n'était pas grave, qu'il faisait cela gratuitement; j'ai donc posé mes affaires et me suis placée face à lui. Il a alors commencé à me fouetter avec un bouquet d'herbes aromatiques tout en demandant, en espagnol, à Tonatiuh et à d'autres dieux aztèques ou mexicas de prendre soin de moi. Il a également fait brûler je ne sais quoi dans une sorte d'encensoir qu'il a promené autour de mon corps en marmonant des prières. Quand il a eu fini, ce drôle de chaman aux yeux vitreux m'a pressé l'épaule jusqu'à me faire mal, et m'a dit: "tu es très fatiguée et tes pieds te font mal". J'avais peu dormi et marché des kilomètres la veille avec mes talons, donc oui, j'avais affreusement mal aux pieds et rêvait d'un bon lit tiède, le type avait vu juste. Il m'a donné des indications pour me préparer un bain avec du miel, de la cannelle et je ne sais plus quoi, mais je ne l'ai jamais fait; je ne sais pas non plus si mon aura est dorénavant plus pure, mais ce petit bonhomme dégageait une bonne énergie, il n'a certainement pas pu me faire de mal.
Celui-ci fabriquait des boucles d'oreille.
Ce mec fabriquait des coiffes indigènes en plein zócalo.
Et eux, ce sont les fameux danseurs aztèques de la cathédrale, dont j'ai apparemment complètement oublié de parler dans mes précédents posts sur le DF. Ils se réunissent tous les jours, sautillent au son des tams-tams, dans une forte odeur d'encens, et se réclament de tradition aztèque, rejetant la religion catholique imposée par le colonisateur; mais, paradoxalement, j'ai lu qu'on trouvait également parmi eux quelques pseudo-hippies espagnols...
J'ai aimé cette scène: le type à moitié nu, habillé en aztèque, qui tend sa sébille à une jeune fille moderne, en train de filmer la danse avec son natel.
La veille, je me suis perdue parce que le métro ne s'est pas arrêté à ma station, et j'en ai profité pour prendre deux-trois photos de nuit...pas terribles.
J'ai passé un peu de temps dans un starbucks, parce qu'ils ont tous le wifi. Ici, un zoom sur une carte portant un souhait pour Noël: "Je désirerais un copain beau, sympa, câlin, drôle"
Le siège de l'IFAL (Institut français d'Amérique latine), où avait lieu la formation, est situé en pleine Zona Rosa, le quartier gay de Mexico, et ça se voit. Ambiance détendue et décomplexée.
Vous préférez quelle photo?
D'autres photos bientôt...mais de Genève, cette fois, puisque je vais rentrer chez moi pour les vacances de Noël.
Dans un des arrêts du métro, il y a un long couloir obscur, baigné de lumière noire, sur les murs duquel est dessinée la voûte céleste ("boveda celeste" en espagnol, vous l'aurez deviné, et moi j'ai appris un nouveau mot ce jour-là).
Le matin de mon départ, j'avais du temps à tuer, mon appareil photo en bandouillère comme toute bonne touriste qui se respecte, une petite flemme bien sentie, et plus un centime en poche pour aller au musée Frida Kahlo; je suis donc restée à flâner près du zócalo et ai eu tout loisir d'observer les gens. Depuis mon poste d'observation, j'avais une vue imprenable sur ce tout petit monsieur basané, et j'ai pu assister aux purifications d'aura qu'il exécutait avec diligence sur les passants. Le petit texte qu'il avait tracé à la craie sur le béton indiquait qu'il s'agissait d'un rituel aztèque visant à améliorer la santé mentale et physique. Curieuse, je me suis approchée, et le petit homme m'a interpelée. Je lui ai dit que je n'avais malheureusement plus un peso sur moi, et il m'a répondu que ça n'était pas grave, qu'il faisait cela gratuitement; j'ai donc posé mes affaires et me suis placée face à lui. Il a alors commencé à me fouetter avec un bouquet d'herbes aromatiques tout en demandant, en espagnol, à Tonatiuh et à d'autres dieux aztèques ou mexicas de prendre soin de moi. Il a également fait brûler je ne sais quoi dans une sorte d'encensoir qu'il a promené autour de mon corps en marmonant des prières. Quand il a eu fini, ce drôle de chaman aux yeux vitreux m'a pressé l'épaule jusqu'à me faire mal, et m'a dit: "tu es très fatiguée et tes pieds te font mal". J'avais peu dormi et marché des kilomètres la veille avec mes talons, donc oui, j'avais affreusement mal aux pieds et rêvait d'un bon lit tiède, le type avait vu juste. Il m'a donné des indications pour me préparer un bain avec du miel, de la cannelle et je ne sais plus quoi, mais je ne l'ai jamais fait; je ne sais pas non plus si mon aura est dorénavant plus pure, mais ce petit bonhomme dégageait une bonne énergie, il n'a certainement pas pu me faire de mal.
Celui-ci fabriquait des boucles d'oreille.
Ce mec fabriquait des coiffes indigènes en plein zócalo.
Et eux, ce sont les fameux danseurs aztèques de la cathédrale, dont j'ai apparemment complètement oublié de parler dans mes précédents posts sur le DF. Ils se réunissent tous les jours, sautillent au son des tams-tams, dans une forte odeur d'encens, et se réclament de tradition aztèque, rejetant la religion catholique imposée par le colonisateur; mais, paradoxalement, j'ai lu qu'on trouvait également parmi eux quelques pseudo-hippies espagnols...
J'ai aimé cette scène: le type à moitié nu, habillé en aztèque, qui tend sa sébille à une jeune fille moderne, en train de filmer la danse avec son natel.
La veille, je me suis perdue parce que le métro ne s'est pas arrêté à ma station, et j'en ai profité pour prendre deux-trois photos de nuit...pas terribles.
J'ai passé un peu de temps dans un starbucks, parce qu'ils ont tous le wifi. Ici, un zoom sur une carte portant un souhait pour Noël: "Je désirerais un copain beau, sympa, câlin, drôle"
Le siège de l'IFAL (Institut français d'Amérique latine), où avait lieu la formation, est situé en pleine Zona Rosa, le quartier gay de Mexico, et ça se voit. Ambiance détendue et décomplexée.
Vous préférez quelle photo?
D'autres photos bientôt...mais de Genève, cette fois, puisque je vais rentrer chez moi pour les vacances de Noël.
vendredi 4 décembre 2009
Home, sweet home
J'ai emménagé le premier novembre dans une nouvelle maison, au centre-ville, dans une "privada", c'est-à-dire un espèce de chemin privé. En face de la privada, il y a une école primaire et une secondaire, et j'entends plusieurs fois par jour la musique patriotique qui s'échappe des hauts parleurs, tandis que les élèves gesticulent en rythme dans le préau. A 13 heures, mieux vaut ne pas trop traîner dans le coin: les élèves, en pause, jaillissent de l'école, en uniforme bleu marine, et envahissent la rue, où leurs parents les embarquent dans leurs grosses voitures, et où ils traînent encore longtemps, à se pousser du coude en achetant des bidules à grignoter aux vendeurs ambulants. Au-dessus de la porte de la maison qui est à côté de la nôtre, il y a un autocollant qui proclame: "Ce foyer est catholique, nous n'acceptons aucune propagande protestante ou d'autres sectes. Vive le Christ Roi!", etc. Et la dame de la maison d'en face, que je venais de saluer parce que j'avais remarqué ses jolies lumières, est venue frapper à ma porte pour se présenter et m'inviter se joindre à sa famille pour prier la vierge. Aaah, c'était donc ça, ces décorations! J'ai poliment décliné, jugeant plus prudent de ne pas mentionner mon agnosticisme chronique. Heureusement que cette brave dame n'a pas vu la décoration décadente de notre intérieur, et qu'elle n'a pas croisé nos potes gays...
Ce home sweet home est maintenant (presque) douillettement aménagé, mais j'en ai bavé pendant les dix premiers jours qui ont suivi mon installation. Oups, la proprio avait oublié que l'installation du gaz n'avait pas été faite... Et sans gaz, au Mexique, on est dans le caca: pas de possibilité de cuisiner, bien sûr, mais surtout pas d'eau chaude! Et la douche glacée quand dehors il fait à peine 10 degrés, ça va un jour, deux jours, mais pas dix. En même temps que le gaz, j'ai fini par avoir des placards, que deux ouvriers très sympathiques aux dents pourries sont venus installer. Deux semaines après mon emménagement, Marie, ma collègue française de l'Alliance, est venue me rejoindre, nous avons correctement installé nos nouveaux meubles et suspendu nos rideaux pailletés. Encore quelques jours et nous avions chacune des rideaux à notre chambre: plus besoin de se changer dans la salle-de-bain. Puis il y eut l'épopée de la table du salon que nous n'arrivions pas à obtenir, et puis des chaises qu'il nous a fallu choisir parmi des mochetés hors de prix, et puis il fallait encore courir derrière les mecs qui livrent l'eau potable par bombonnes de 20 litres, parce qu'ils ne passaient jamais quand on le leur demandait... Et puis la semaine passée c'est le boiler qui ne s'allumait plus, et notre fidèle ouvrier (qui passe la moitié de sa vie à bidouiller chez nous) nous a signalé qu'une pièce avait fondu parce que le thermostat de fonctionnait plus et que le boiler ne s'éteignait plus tout seul. Ah, donc le truc chauffait et chauffait sans s'arrêter, c'est ça? Rassurant, très rassurant!
Nous sommes passées par de nombreux moments de découragement et avons pu constater que tout est plus compliqué et plus lent au Mexique qu'en Europe, et que "oui oui, on le fait tout de suite" signifie bien souvent "ouais, on verra si on le fait un jour". On attend encore qu'ils viennent débloquer deux fenêtres qui ne s'ouvrent pas, et il va nous falloir acheter un modem sans fil, parce que le type qui nous a vendu le contrat internet a omis de nous dire qu'il nous entubait en nous refilant un vieux modem câblé. Après ça on songera à toruver un canapé pas cher, mais vu l'état de nos finances, ça risque d'attendre!
Voici Marie...même pas au boulot pour de vrai.
Au bout de trois jours, au moment de tirer la chasse: plus d'eau! La concierge nous a alors expliqué que la pompe qui amenait l'eau jusqu'à notre réservoir ne s'était pas mise en route; elle a chopé un adolescent qui trainait par là, l'a fait monter sur le toit, il a bidouillé quelque chose et les réservoirs se sont remplis. Mais quelques jours plus tard, rebelotte, et cette fois-ci c'est bibi qui s'y est collée, découvrant par la même occasion que le toit de la maison était parfait pour faire bronzette en admirant les collines au loin. Et la troisième fois, j'ai fait monter Marie sur mes épaules pour qu'elle atteigne l'échelle et puisse monter pour tripoter le flotteur qui détecte le niveau d'eau dans les réservoirs et faire repartir la pompe, ce sont les photos ci-dessous. Bon, elle a finalement été réparée, cette pompe, et elle fonctionne! Reste à savoir jusqu'à quand.
On a peint une table en rouge, une autre en doré...
...et le frigo et la cuisinière en rose barbie.
On a trouvé de vieux bustes de mannequins dans une brocante...
...et on en a fait des oeuvres d'art.
Et elle, c'est la vierge de Guadalupe, la vierge officielle du Mexique, qui est apparu à un indigène il y a je ne sais plus combien de siècles, et dont l'effigie est absolument partout. Notre hommage affectueusement ironique au pays... Elle clignotte, c'est d'un kitsch absolu et délicieux.
Samedi emménage Austin, un couchsurfeur que j'ai connu grâce à Fer. Austin est américain du Wyoming (et non pas du Texas, huhu), il dit "aaawesome!!" toutes les deux phrases et il enseigne depuis peu l'anglais dans une école toute proche de l'Alliance. Entre lui et Marie, je suis bien lotie, il y aura vraiment une bonne ambiance dans cette maison; pas comme chez Noriko, qui est un peu déprimante à force d'être déprimée et fatiguée. Marie est un peu frustrée à l'idée de vivre avec lui, elle aurait préféré pouvoir améliorer son espagnol avec quelqu'un qui le parle vraiment, mais moi je suis très contente, je vais pouvoir pratiquer mon anglais au quotidien.
Et sinon, j'ai enfin obtenu mon FM3, le document qui m'autorise à séjourner un an au Mexique et à y travailler! Je vous épargne la description des innombrables tracasseries administratives par lesquelles je suis passée. J'ai pu ainsi faire imprimer mes formulaires pour les impôts, ce qui signifie que je vais dorénavant me saigner pour payer ces derniers, mais que je travaille enfin légalement au Mexique, youhou!
Ce home sweet home est maintenant (presque) douillettement aménagé, mais j'en ai bavé pendant les dix premiers jours qui ont suivi mon installation. Oups, la proprio avait oublié que l'installation du gaz n'avait pas été faite... Et sans gaz, au Mexique, on est dans le caca: pas de possibilité de cuisiner, bien sûr, mais surtout pas d'eau chaude! Et la douche glacée quand dehors il fait à peine 10 degrés, ça va un jour, deux jours, mais pas dix. En même temps que le gaz, j'ai fini par avoir des placards, que deux ouvriers très sympathiques aux dents pourries sont venus installer. Deux semaines après mon emménagement, Marie, ma collègue française de l'Alliance, est venue me rejoindre, nous avons correctement installé nos nouveaux meubles et suspendu nos rideaux pailletés. Encore quelques jours et nous avions chacune des rideaux à notre chambre: plus besoin de se changer dans la salle-de-bain. Puis il y eut l'épopée de la table du salon que nous n'arrivions pas à obtenir, et puis des chaises qu'il nous a fallu choisir parmi des mochetés hors de prix, et puis il fallait encore courir derrière les mecs qui livrent l'eau potable par bombonnes de 20 litres, parce qu'ils ne passaient jamais quand on le leur demandait... Et puis la semaine passée c'est le boiler qui ne s'allumait plus, et notre fidèle ouvrier (qui passe la moitié de sa vie à bidouiller chez nous) nous a signalé qu'une pièce avait fondu parce que le thermostat de fonctionnait plus et que le boiler ne s'éteignait plus tout seul. Ah, donc le truc chauffait et chauffait sans s'arrêter, c'est ça? Rassurant, très rassurant!
Nous sommes passées par de nombreux moments de découragement et avons pu constater que tout est plus compliqué et plus lent au Mexique qu'en Europe, et que "oui oui, on le fait tout de suite" signifie bien souvent "ouais, on verra si on le fait un jour". On attend encore qu'ils viennent débloquer deux fenêtres qui ne s'ouvrent pas, et il va nous falloir acheter un modem sans fil, parce que le type qui nous a vendu le contrat internet a omis de nous dire qu'il nous entubait en nous refilant un vieux modem câblé. Après ça on songera à toruver un canapé pas cher, mais vu l'état de nos finances, ça risque d'attendre!
Voici Marie...même pas au boulot pour de vrai.
Au bout de trois jours, au moment de tirer la chasse: plus d'eau! La concierge nous a alors expliqué que la pompe qui amenait l'eau jusqu'à notre réservoir ne s'était pas mise en route; elle a chopé un adolescent qui trainait par là, l'a fait monter sur le toit, il a bidouillé quelque chose et les réservoirs se sont remplis. Mais quelques jours plus tard, rebelotte, et cette fois-ci c'est bibi qui s'y est collée, découvrant par la même occasion que le toit de la maison était parfait pour faire bronzette en admirant les collines au loin. Et la troisième fois, j'ai fait monter Marie sur mes épaules pour qu'elle atteigne l'échelle et puisse monter pour tripoter le flotteur qui détecte le niveau d'eau dans les réservoirs et faire repartir la pompe, ce sont les photos ci-dessous. Bon, elle a finalement été réparée, cette pompe, et elle fonctionne! Reste à savoir jusqu'à quand.
On a peint une table en rouge, une autre en doré...
...et le frigo et la cuisinière en rose barbie.
On a trouvé de vieux bustes de mannequins dans une brocante...
...et on en a fait des oeuvres d'art.
Et elle, c'est la vierge de Guadalupe, la vierge officielle du Mexique, qui est apparu à un indigène il y a je ne sais plus combien de siècles, et dont l'effigie est absolument partout. Notre hommage affectueusement ironique au pays... Elle clignotte, c'est d'un kitsch absolu et délicieux.
Samedi emménage Austin, un couchsurfeur que j'ai connu grâce à Fer. Austin est américain du Wyoming (et non pas du Texas, huhu), il dit "aaawesome!!" toutes les deux phrases et il enseigne depuis peu l'anglais dans une école toute proche de l'Alliance. Entre lui et Marie, je suis bien lotie, il y aura vraiment une bonne ambiance dans cette maison; pas comme chez Noriko, qui est un peu déprimante à force d'être déprimée et fatiguée. Marie est un peu frustrée à l'idée de vivre avec lui, elle aurait préféré pouvoir améliorer son espagnol avec quelqu'un qui le parle vraiment, mais moi je suis très contente, je vais pouvoir pratiquer mon anglais au quotidien.
Et sinon, j'ai enfin obtenu mon FM3, le document qui m'autorise à séjourner un an au Mexique et à y travailler! Je vous épargne la description des innombrables tracasseries administratives par lesquelles je suis passée. J'ai pu ainsi faire imprimer mes formulaires pour les impôts, ce qui signifie que je vais dorénavant me saigner pour payer ces derniers, mais que je travaille enfin légalement au Mexique, youhou!
lundi 30 novembre 2009
Talons et vélo
Un ami m'a découpé cette photo, qui est parue dans "La Jornada" d'il y a dix jours. Eh oui, c'est bien moi! La légende dit: "Talons et tatouage à vélo - Combinaison de pédales et escarpins". Apparemment, ce journal publie régulièrement, dans sa rubrique réservée à Aguascalientes, des photos insolites. A Genève, ça ne me serait jamais arrivé, mais ici voir une femme à vélo n'est déjà pas courant, mais si en plus elle porte une jupe et des talons et arbore un tatouage bien visible... J'ai déjà pu remarquer à de nombreuses reprises que j'étais presque considérée comme un phénomène de foire.
mardi 24 novembre 2009
Fête des morts (oui, bon, un peu en retard...)
Il y a tellement de photos que je voudrais poster, tellement de sujets que je souhaiterais aborder! Mais je n'ai simplement pas le temps, et pas internet à la maison en ce moment, pour ne rien arranger. J'aurais voulu vous mitonner un message dans lequel j'aurais expliqué le pourquoi du comment de la fête des morts au Mexique, qui est à cheval entre les cultures chrétiennes et indigènes, mais là il est 22h30, je suis encore au travail et mon estomac gronde furieusement. Tant pis. Voici quand même quelques photos, en vrac, qui datent du 1er et du 2 novembre.
TRaditionnellement, on érige un autel en honneur des morts, qui sont censés revenir parmi nous une fois par an. On leur laisse des fleurs, de la tequila et je ne sais trop quoi d'autre. A l'Alliance, nous avons chacun eu droit à notre petite tête de mort personnelle, c'est-y pas mignon!
Chaque année a lieu à Aguascalientes un festival de calaveras, c'est-à-dire de têtes de mort, lors duquel sont primées les meilleures têtes de mort géantes. Malheureusement, je n'ai pas vu le concours ni les têtes de mort, juste le défilé, haut en couleur, qui clôturait le festival. Impressionnant, mais les images ne lui rendent pas justice. En plus, j'ai la flemme de choisir parmi la cinquantaine de photos que j'ai prises... En voici juste quelques-unes.
Et voici un autel dressé dans le centre-ville.
A cette période de l'année, on mange également des petites têtes de mort en sucre, sur lesquelles on oeut faire inscrire son nom; mais là encore, j'ai manqué le coche.
Désolée pour cette note faite à la va-vite! Bientôt je posterai quelque chose de mieux sur mon déménagement, ma nouvelle maison et tous les déboires que j'ai vécus.
TRaditionnellement, on érige un autel en honneur des morts, qui sont censés revenir parmi nous une fois par an. On leur laisse des fleurs, de la tequila et je ne sais trop quoi d'autre. A l'Alliance, nous avons chacun eu droit à notre petite tête de mort personnelle, c'est-y pas mignon!
Chaque année a lieu à Aguascalientes un festival de calaveras, c'est-à-dire de têtes de mort, lors duquel sont primées les meilleures têtes de mort géantes. Malheureusement, je n'ai pas vu le concours ni les têtes de mort, juste le défilé, haut en couleur, qui clôturait le festival. Impressionnant, mais les images ne lui rendent pas justice. En plus, j'ai la flemme de choisir parmi la cinquantaine de photos que j'ai prises... En voici juste quelques-unes.
Et voici un autel dressé dans le centre-ville.
A cette période de l'année, on mange également des petites têtes de mort en sucre, sur lesquelles on oeut faire inscrire son nom; mais là encore, j'ai manqué le coche.
Désolée pour cette note faite à la va-vite! Bientôt je posterai quelque chose de mieux sur mon déménagement, ma nouvelle maison et tous les déboires que j'ai vécus.
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