Je suis donc arrivée à Cuba par un vol de México qui faisait escale à Cancún, où j'ai failli rester coincée étant donné que le papier de sortie que j'avais obtenu à Mérida précisait que j'allais quitter le pays par la capitale; c'est donc soulagée que j'ai finalement atterri à La Havane. Là, dès les premières minutes dans ce pays j'ai été ocnfrontée à deux des caractéristiques pays qui se sont par la suite révélées les plus saillantes, pour moi: il faisait une chaleur collante insupportable et il n'y avait pas de papier dans les toilettes à la propreté douteuse. J'ai attendu ma copine Mónica, d'Aguascalientes, avec qui je venais de passer quelques jours à Mexico, mais qui n'avait pas pris le même vol que moi, et nous avons pris ensemble un taxi qui nous a emmenées directement dans le Vedado, quartier résidentiel où j'avais réservé deux chambres d'hôtes. La maison était grande, le propriétaire accueillant, et Mónica et moi sommes allées faire un tour dans le quartier pour trouver un restaurant. Nous en avons déniché un pas trop loin, et avons découvert un troisième aspect de Cuba, que nous avons également pu vérifier plus tard: on mange mal, dans ce pays. Je crois que le summum a été atteint quelques jours plus tard dans un restaurant italiano-chinois: serveur en costard, serviettes en tissu, mais poulet immonde baigné dans une huile périmée, sans accompagnement, et pour moi des spaghettis...ratés. Je ne savais pas que c'était possible de rater des pâtes.
De retour à la maison, nous avons accueilli Grégoire, qui arrivait crevé de ses vols Genève-Madrid-La Havane. Un vieux pote de Genève + une nouvelle amie d'Aguascalientes + moi qui ai un pied dans chaque ville, je me demandais ce que ça donnerait. Eh bien ça s'est excellemment bien passé, l'équilibre entre nous trois était parfait; il faut dire que Mónica parlait suffisamment bien français pour que nous puissions avoir de longues et passionnantes discussions interculturelles.
Les photos, donc:
Vieilles voitures américaines et beaux mecs: autre constante du pays...dont je ne vais pas me plaindre, cette fois!









Le cliché de la Havanaise, pas si faux.









Vous avez vu les Cubains torse-poil en arrière-plan? C'est très commun dans toues les villes que nous avons visitées; il faut dire que la chaleur est infernale.





Cette femme a elle-même tenu à ce qu'on la photographie, contre quelques pièces, bien sûr; nous avons vu plusieurs personnes, cigare en bouche et parfois habillées d'une manière extravagamment typique guetter le touriste avide d'exotisme.




Ce type nous a guidé jusqu'à un bar célèbre et s'est ensuite arrangé pour s'incruster à notre table et se faire payer un mojito. Greg et moi, en bons Suisses, avions tendance à nous fermer aux sollicitations continuelles, mais Mónica étant, il faut le dire, un peu plus ouverte que nous, nous avons souvent fini par discuter avec des gens et leur donner de l'argent. Pas plus mal, finalement, car nous aurons au moins pu connaître un peu les Cubains...





Son pote est finalement arrivé, et nous sommes montés à bord de sa voiture après avoir négocié le prix. Quelques mètres avant une espèce de péage ou je ne sais quoi, le type s'est arrêté sur le bas-côté et nous a demandé de descendre et de franchir le poste à pied. Lui passerait en voiture et nous attendrait de l'autre côté. Pourquoi? Eh bien parce que seul les taxis officiels ont le droit de transporter des touristes. On croit rêver!


A Viñales, nous avions réservé deux chambres dans une maison à la frontière entre ville et campagne; deux chambres et non pas une seule, parce qu'à Cuba trois adultes n'ont pas le droit de partager une chambre, et les hôtes pourraient recevoir une grosse amende s'ils enfreignaient cette loi. Quand je vous disais que les Cubains n'étaient pas libres...
Juste en dehors de chez nous, plein de bestioles.

Et une vue splendide.




Nous avons loué les services d'un chauffeur qui nous a emmenés à cette grotte, dont je ne me rapelle plus le nom. Visite guidée, sympa.


Le lendemain, nous avons marché plus de six heures, dans une insupportable chaleur collante, mais au milieu d'un paysage magnifique, jusqu'à une autre grotte..















A Viñales, à part les balades, nous n'avons pas fait grand chose: farniente dans des cafés et balades dans les rues écrasées de chaleur.







C'est ensuite à Trinidad que nous sommes allés, au milieu du pays. Nous avons été somptueusement logés dans deux chambres gigantesques; voici celle de Grégoire.











Le lendemain, nous avons voulu profiter de la magnifique terrasse dont Mónica et moi disposions, et nous y avons allumé les cigares que nous avions achetés lors de notre balade. Eh ben c'est fort! Après seulement la moitié d'un tout petit machin, nous avions déjà la tête qui tourne comme après un joint; Grégoire, lui, a bien trop fumé, et s'est retrouvé tout nauséeux. Quant au goût...sympa, mais je m'attendais à quelque chose d'un peu plus différent des cigarettes.












Petite promenade à une jolie cascade, où nous nous sommes baignés; rien de fascinant, mais cette photo vaut le détour.

Le 15, Mónica est rentrée sur La Havane, puis au Mexique, tandis que Greg et moi continuions seuls. Nous voulions traverser entièrement l'île pour aller tout à l'est, mais nous nous sommes rendu compte que c'était bien trop loin étant donné que les moyens de transports sont mauvais, dans l'île. Nous avons quand même poussé jusqu'à Santiago, la deuxième ville du pays; mais en bons Suisses plannificateurs, nous avons complètement oublié qu'il fallait nous assurer une place dans le bus deux jours avant le départ, et nous sommes retrouvés tout cons à se demander ce qu'on allait faire maintenant que le seul bus était plein. C'est que Cuba est un pays du tiers-monde, où les structures sont plus précaire qu'en Europe et au Mexique, nous avons eu tendance à l'oublier. On fait quoi, alors? On ne va quand même pas continuer à glandouiller à Trinidad..? Nous avons finalement loué les services d'un taxi: 250 CUC, soit à peu près la même chose en CHF, pour 8 heures de trajet. Bien plus cher que le bus, mais on voulait vraiment bouger.
Après une journée de voyage, nous sommes finalement arrivés à Santiago, avec en poche l'adresse d'une personne dont les chambres étaient occupées mais qui pourrait nous aiguiller; nous avons débarqué chez celle-ci et n'avons eu qu'à poursuivre jusqu'au pâté de maison suivant. Là, nous avons été logé dans une chambre sur une jolie terrasse, dont la vue était imprenable et, surtout, surtout, nous avons été logés par une bonne cuisinière! Depuis les mauvais restaurants de La Havane, nous avions pris le parti de manger chez nos hôtes, et c'était toujours assez bon; mais là, c'était simplement délicieux. Quand on sait que les Cubains ne cuisinent qu'avec ce qui pousse dans l'île, c'est un défi!
Qu'avons-nous fait à Santiago? Pas grand chose, ma foi. Une fois, nous avons longuement erré à la recherche de quelque chose à boire, mais n'avons pas été capable de dénicher de l'eau plate dans le centre-ville. A Cuba, même dans la seconde ville du pays, on manque de tout! Je me souviens également d'une fois dans un "Rápido", petit magasin-restaurant:
- Bonjour, je voudrais une part de pizza margarita, s'il te plaît.
- On n'a plus de pizza, désolée.
- Ah...alors un sandwich au fromage.
- Il ne nous reste que du jambon-fromage...
- Bon. Pas grave. (En fait si c'était grave, j'avais la dalle, mais j'ai complètement arrêté la viande, alors bon...). Donne-moi juste deux grandes bouteilles d'eau et un fanta, stp.
- Je n'ai que des petites bouteilles, et seulement du coca, pas de fanta.
Bien sûr, ça n'était pas toujours ni partout comme ça, mais quand même, je trouve que ça en dit long sur l'état du pays.




Excursion au Morro, jolie vue sur la mer.





La mariposa, fleur national dont lenom signifie "papillon". Et Grégoire dans toute sa splendeur romantique.


Finalement, nous sommes rentrés à La Havane, mais en avion, histoire de ne pas devoir passer 15 heures dans un bus. Pas grand chose à raconter de nos derniers jours: nous en avions marre de cette chaleur qui nous ramollissait tellement, et avions hâte de rentrer: lui à Genève, où l'atttendait sa copine, et moi à Aguascalientes, où m'attendait une maison à moi, un endroit où ranger ma brosse à dents et suspendre mes fringues, et un nouveau boulot.


Au final, je ne sais pas trop quoi penser des Cubains; mais de ce que j'ai pu en voir, ils m'ont semblés moins heureux que les Mexicains. Je ne sais pas s'ils sont vraiment malheureux, mais en tout cas je n'en ai pas vus beaucoup s'interpeller dans la rue et rire ou sourire. Bien sûr, je reconnais que je ne me suis pas beaucoup mêlée à eux: voyager avec des amis vous rend autosuffisant en terme de chaleur humaine. Peut-être aurais-je dû faire un effort et tenter de plus m'ouvrir, de les connaître et de les comprendre, mais cela m'a été difficile, dans la mesure où les Cubains m'ont surtout fait penser, dans leur majorité, à des gosses mal élevés. En effet, pour commencer ils ne vous disent la plupart du temps même pas bonjour, merci ou au revoir dans les magasins. Ensuite, c'est d'une voix affreusement rauque et avec une intonation criarde que les femmes vous répondent, et je vous garantis que ça surprend toujours d'entendre une voix de bûcheronne sortir d'un joli petit minois. J'ai d'autre part remarqué que les Cubains ont cette sale tendance à interrompre les conversations sans le moindre scrupule, ce qui peut donner, à table: "Non, mais vous comprenez, X n'était pas comme Y... Avec X j'ai vécu une relation intense, mais émotionnellement Y était plus matur(e)... Par exemple, un jour, alors que nous étions au lit, Y m'a dit que-" - "Vous voulez plus de poulet?" - "Euh...non, merci. Et donc, Y m'a dit que je devais faire plus attent-" - "Mais vous avez aimé le poulet?" - "Oui oui, il était très bon, merci. [petit sourire signifiant: maintenant lâche-nous]" - "Hum oui, donc X m'a dit...ah, non, c'était Y..." - "C'est un assaisonnement spécial, une recette de ma grand-mère." - "MAIS TU SAIS OÙ TU PEUX TE L'ENFILER, TON POULET??!". Bon, et il y a également cette sale manie d'insister, insister et insister quand on refuse de leur donner une pièce: l'irresistible envie de leur répondre que quand maman dit non, c'est non!
Bien sûr, cette impolitesse ne fait pas des Cubains de mauvaises personnes; en fait, cette politesse si importante pour moi n'est en réalité que l'une des marques de ma culture occidentale, et je sais que je ne dois pas attendre d'un pays différent du mien qu'il respecte les mêmes codes sociaux. Mais on dira ce qu'on veut: selon moi, ce non-respect des règles élémentaires du savoir-vivre sont, encore une fois, une marque de ce que le pays ne va pas bien. Dire bonjour et merci, respecter le temps de parole de l'autre et ses décisions, voilà qui devrait être universel dans une société qui fonctionne correctement, quelle qu'elle soit. Alors peut-être suis-je trop suisse: chez nous, on n'aime pas déranger, et on préfère même parfois laisser crever les gens dans leur coin plutôt que de se mêler de leurs affaires. Possible; mais pour une fois je ne veux pas changer cet aspect de mon éducation, quitte à paraître rigide.
J'ai eu du mal à connaître les Cubains, disais-je, et c'est également dû au fait que j'ai trouvé le comportement de la majorité d'entre eux hypocrite. Je ne parle pas des personnes qui nous ont accueillis, et qui ont toujours été agréables, mais de tous ceux que l'ont a croisés dans la rue ou dans les soirées dansantes. Ils commençaient par nous aborder, souriants, nous parlent de la pluie et du beau temps, nous flattent, puis finissaient immanquablement par nous demander de l'argent. Bien sûr, ils sont dans la merde: la carte de rationnement qu'ils reçoivent chaque mois ne leur dure généralement qu'une quinzaine, et c'est au prix fort qu'ils doivent acheter le reste. Et vu le nombre de personnes qui traînent dans la rue et ne font absolument rien de leur journée, à part picoler du thum (si encore ils discutaient entre eux mais non, ils sont seuls), je suppose que le taux de chômage est élevé. Bien sûr, ils sont pauvres, ils manquent de tout, je peux comprendre ça; mais ce sont leurs façons détournées que je n'aime pas, cette manière de séduire le touriste. Au Mexique, quand un mec me drague, je sais bien que c'est à cause de mon aspect exotique, mais au moins il me trouve attirante; à Cuba, c'est pour mon porte-monnaie, et rien que pour mon porte-monnaie, malgré, ou à cause des compliments démesurés. Et si j'avais suivi l'un de ces types jusque dans sa misérable chambre mal ventilée, m'aurait-il présenté la facture le lendemain matin? Il y a des chances. Une fois seulement, j'ai apprécié la façon dont une femme m'a demandé si j'avais des vêtements à lui donner. Directe, un regard franc. Juste après, Grégoire et moi avons fait la connaissance d'un type qui, apprennant qu'il était suisse, lui a demandé de poster pour lui, depuis la Suisse, une lettre à des amis vivant là-bas. Des amis... un couple de touristes qui lui avaient donné leur adresse, d'après ce que j'ai pu déduire de sa lettre écrite en mauvais espagnol (et avec ça l'éducation est censée être la grande réussite du socialisme...). Nous avons un peu discuté, et il semblerait que Greg et moi ayons été d'assez bonne humeur pour donner une bonne impression. "Moi je suis cubain, pauvre et coincé dans ce pays, et vous vous êtes suisses, vous pourriez être froids et hautains, mais non, je t'ai vu donner de l'argent à la femme, et vous êtes souriants; mes amis envient les Européens, ils passent leur temps à demander de l'argent, mais moi je dis: chacun ses problèmes, vous aussi avez vos propres problèmes, et c'est stupide de vous envier". Silvio, de son prénom, nous a ensuite invités à assister à une fête "authentique, entre Cubains" qu'il donnerait le soir même. "Comme ça tu amènes ton appareil photo et tu pourras montrer aux gens comment est Cuba." On est partis avec l'adresse du lieu, sans rien promettre. Moi j'étais un peu mal à l'aise: ce mec avait reçu de nous l'image de deux personnes ouvertes et disposées à communiquer, mais la vérité c'est que nous étions dans de bonnes dispositions ce jour-là et qu'il s'y est bien pris; quelques jours plus tôt, j'avais par contre sèchement envoyé balader (pour ne pas dire plus) un type aviné qui tentait de vendre avec insistance un sandwich à une Mónica trop gentille. Non, vraiment, pas facile de communiquer avec les Cubains quand on est riches et eux pauvres. Je voulais aller jeter un coup d'oeil à la fête de Silvio, mais Greg n'était pas chaud, et notre apathie habituelle nous a finalement rejoints. "Silvio s'y est mieux pris que les autres Cubains, il a été plus subtil", m'a dit Grégoire, "mais tu t'es rendu compte qu'il ne nous a jamais rien demandé sur nous, notre pays, ce qu'on faisait dans la vie? Il avait certainement une idée derrière la tête, et aurait, lui aussi, fini par nous demander de l'argent." Possible, je ne sais pas; mais en tout cas je n'ai jamais eu le sentiment de parler d'égal à égal avec un Cubain, rien à voir avec ma relation avec les Mexicains. Ces derniers sont sans doute très occidentalisés... Il faudrait bien entendu que je puisse vivre un temps à Cuba pour apprendre à connaître les Cubains, comme je l'ai fait avec les Mexicains; mais je n'en aurais juste pas envie. Du tout.
Encore une anecdote, après j'arrête. A La Havane, alors que Mónica, Grégoire et moi consultions feu le Routard, qui vivait les derniers moments de gloire de sa courte vie, une femme d'une cinquantaine d'années, en passant près de nous, nous a dit quelque chose comme: "Ah, des Français, bonjour". En français. Moi, porte-drapeau passionnée de tous les francophones non-français dont les voix peinent à se faire entendre au milieu des cocoricos, je n'ai pas pu m'empêcher de lui lancer que non, nous ne venions pas de France; pleine de curiosité, elle s'est alors retournée, est revenue sur ses pas, et nous avons entammé une étrange discussion. Cette femme, Berta, parlait un français parfait, teinté d'un curieux mélange, très léger, d'accents parisien et africain; sauf qu'elle était Cubaine et n'avait jamais mis les pieds en France. C'est à l'Alliance française, nous a-t-elle dit, qu'elle avait appris le français, et son fils, lui aussi, y prenait des cours depuis de nombreuses années. "Avec mon fils", a-t-elle poursuivi, "nous parlons toujours en français; et d'ailleurs, je ne parle pas aux Cubains." Hein? "Oui, c'est que notre appartement est rempli de micros; du coup ils doivent tout traduire." Et pourquoi elle est sur écoute? "Oh, c'est parce que je ne suis pas d'accord avec le gouvernement, je me rebelle. Ils m'ont déjà mise en prison trois fois. Mais je m'en fiche, je continue à parler aux étrangers et à leur dire la vérité sur ce pays. Je leur fais peur. Là ils me surveillenet peut-être, je m'en fous. Vous vous rendez compte, même mon mari me surveillait, je ne savais pas qu'il était de la police". Une mythomane pathologique...? Possible. N'empêche qu'elle n'a pas été la seule à laisser entendre qu'on ne doit pas critiquer le gouvernement, même si les autres nous le disaient plutôt à mots couverts. Et les slogans socialistes fleurissent absolument partout, qui tentent de convaincre les Cubains qu'ils vivent dans un pays idéal. Dommage, je ne les ai pas notés, mais c'est du pur bourrage de crâne à la gloire de Fidel et de ses idéaux. Si vraiment cette révolution était une bonne chose, si le peuple vivait bien, il n'y aurait pas nécessité de l'en convaincre par la propagande... Le fameux "Hasta la victoria siempre" du Che est partout ("Vers la victoire, toujours"), et l'on trouve aussi beaucoup de "Patria o muerte", qui m'a particulièrement choquée, de même que "Comandante en jefe ordene" ("Commandant en chef, ordonnez"). Un pays pourri, que je vous disais, et je vous passe la visite guidée du tout sauf neutre musée de la Révolution. "Les méchants c'est les capitalistes, ouin!"; ouais, mais sans les tousites capitalistes et leur argent capitaliste, Cuba serait encore plus dans le caca. Vive l'hypocrisie.
Bref, un pays pourri, mais qui a quand même pas mal à offrir si l'on sait mettre ses défauts de côté; et un pays pourri dans lequel j'aurai quand même passé d'excellents moments en compagnie de Mónica et Grégoire. De bons souvenirs, donc, et la satisfaction d'avoir pu jeter un oeil à une nouvelle culture.
Et maintenant? Eh bien maintenant, je m'installe gentiment à Aguascalientes, où je vais vivre au moins un an. Je me suis acheté un lit gonflable et un vélo pas cher, mes habits ne sentent plus le renfermé et la chaussette sale et j'ai une cuisine à moi; et puis j'ai d'ores et déjà donné mon premier cours à l'Alliance française, ce qui sera sans doute le sujet d'un prochain post.