Kal et Diego sont partis avant-hier, chacun de son côté, mais j'ai choisi de rester encore un peu pour passer du temps avec Fernando, qui avait enfin quelques jours de congé, et Álvaro, que je venais de connaître. J'appréciais déjà beaucoup Fer, et j'ai appris à encore mieux le connaître; si je me réjouis de revenir ici bientôt, c'est en grande partie parce que je le reverrai. Il a quelque chose de tendre et d'attachant dans le regard... Pour tout dire, il me plaît bien. Quant à son pote Álvaro, je me suis immédiatement sentie en confiance avec lui, comme si je le connaissais depuis des années. Il est né en août 83, pile poil trois semaines avant moi, c'est peut-être pour ça! Il a le rire facile et agréable et est extrêmement généreux; il faut dire que je suis sa toute première couchsurfeuse (Kal et Diego ne comptent pas, ils sont restés trop peu de temps), il me gâte! Dès le début, j'ai pu parler de tout avec Álvaro, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes quand le sujet en question est d'ordre sexuel et que le lieu de la discussion est la file d'attente de la caisse d'un supermarché rempli de Mexicains catholiques et conservateurs! Nous sommes ainsi passé à l'anglais au milieu de la discussion, quand nous nous sommes rendu compte que tout le monde nous fixait... Il possède également un répertoire inépuisable d'expressions que je ne comprends pas, ce qui fait que nos discussions sont souvent interrompues par mes questions perplexes. Ainsi, j'ai notamment appris que "partir el hocico" voulait dire "se casser la gueule", tandis que "zarapastroso" et "fodongo" signifiaient quelque chose comme "débraillé". Bon, je n'ai pas à m'en plaindre: s'il me parle ainsi sans simplifier son espagnol, c'est que, dit-il, mon accent est tellement léger, ma langue tellement fluide et mon vocabulaire tellement mexicain qu'il en vient à oublier qu'il parle à une étrangère. Bon, il exagère un peu, c'est sûr; n'empêche, je songe à changer bientôt mon niveau d'espagnol de "intermédiaire" à "expert" sur mon profil de couchsurfing. *
Dans l'atelier de Sergio et Pamela.
La bande de la semaine passée au complet, chez Pamela, juste avant que je ne me bouge chez Álvaro. De gauche à droite: Diego, Fernando, Pamela, Sergio, moi et Kal. Le t-shirt que je porte sur cette photo m'a été offert par Fer. Entre le chapeau d'Ismael, le t-shirt de Fer, celui de Livier, le bracelet de Diego, la jupe que Pamela m'a dénichée et l'écharpe que vient de m'offrir Álvaro, je porte constamment sur moi les souvenirs de mes amis.
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Et enfin, cette photo, qui est sous le copyright de Fernando Cabrera, date d'il y a dix jours. Marcela, à ma gauche, était en train de me parler de ce qu'elle avait lu dans ma main. Je l'ai revue, en compagnie de Kal, autour d'un délicieux chocolat chaud à la mexicaine, et je l'apprécie vraiment. Elle m'a fait promettre de revenir en janvier, et j'ai promis!
Et sinon, je me suis finalement décidée à m'acheter un natel mexicain. Longtemps, j'ai hésité: ne dit-on pas qu'il faut voyager léger? Cela ne s'applique pas seulement au poids du sac à dos, mais aussi et surtout à ce qu'on trimballe dans sa tête. C'est sûr, le téléphone est une préoccupation de plus, et l'on pourrait relancer le vieux débat: est-ce vraiment indispensable? Non, c'est sûr. Mais c'est pratique et pas cher: je pourrai dorénavant contacter mes hôtes plus facilement et pour moins cher que si je devais chercher à chaque fois une cabine. Mais bien sûr, ça n'est pas pour ça que j'ai acheté ce téléphone. La vraie raison, c'est que j'ai maintenant pas mal d'amis ici, suffisamment pour que je ressente la nécessité de leur écrire pour leur donner rendez-vous. Bon, mais là encore, vous me direz que je me suis très bien débrouillée jusqu'à maintenant, j'étais toujours avec quelqu'un qui avait le numéro des autres. Certes; alors pourquoi ce téléphone? Eh bien simplement parce que j'en suis venue à considérer le Mexique comme mon pays, et que j'ai la nette impression d'être en train de refaire ma vie ici. Evidemment, ça reste une impression, et j'ai toujours le projet de finir par atteindre, un jour, la Terre de Feu, ses icebergs et ses manchots; il n'empêche que pour l'instant ma vie est ici, et pour encore au moins quelques mois.
Je ne sais pas si je peux recevoir des messages de l'étranger, ni combien ça coûte...mais à tout hasard, voici mon nouveau numéro: 0052 449 201 99 16. Ceux qui connaissent encore mon ancien numéro par coeur auront peut-être noté que le dernier nombre, 16, reste le même; du coup je ne change finalement pas tant que ça, non? :)
*D'ailleurs, si ça vous intéresse, il est là, mon profil: http://www.couchsurfing.com/people/kumquat83
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