J'aurai un nouvel appareil photo d'ici quelques semaines; mais en attendant je n'ai aucun moyen de prendre des photos par moi-même. Curieusement, cela ne me frustre pas autant que je l'aurais pensé, et je me sens même un peu soulagée de ne pas me sentir forcée à traquer la photo partout où je vais.
Quoi qu'il en soit, depuis mon dernier post ma mère et moi sommes donc retournées à Cancún passer les deux derniers jours de ses vacances, puis elle est rentrée à Genève le 5. Quant à moi, j'avais prévu de prendre le bus le même jour pour Chetumal, au sud de la péninsule du Yucatán, mais j'ai appris au dernier moment que je devais absolument retourner à Mérida si je voulais obtenir mon papier de sortie du Mexique, dont j'avais fait la demande une semaine auparavant, et qui me mettait en règle avec les autorités. J'aurais voulu piquer directement vers le sud et ne pas avoir à m'attarder encore un week-end au Yucatán, mais tant pis, j'avais au moins l'occasion de rencontrer Haley, l'Américaine qui avait hébergé Kal il y a quelques mois lors de son passage dans le sud, et dont ce dernier était tombé amoureux. Je lui ai écrit en catastrophe, et elle a tout de suite accepté de m'héberger; après une nuit passée à Cancún et quelques heures de bus, j'ai finalement débarqué chez elle en fin d'après-midi.
Haley enseigne l'anglais dans une école privée, et vit juste à côté de l'école, dans une maison isolée au beau milieu d'un terrain vague rempli d'herbes gigantesques, de fourmis et de lézards. Etrange. En tout cas, ce fut encore une belle rencontre.
Chez Haley, j'ai également fait la connaissance de Daniel, qui m'a appris pas mal de choses sur sa ville et son état. Par exemple, il m'a dit que les nombreuses adolescentes qui assaillent les touristes pour tenter de leur vendre des bracelets, sacs et autres ceintures tissées ne sont pas des indigènes du Yucatán, mais viennent en réalité du Chiapas; leurs vêtements, sombres et très décorés, n'ont d'ailleurs rien à voir avec les robes blanches de femmes du Yucatán. Lorsque je lui ai dit que ça me faisait mal au coeur de ne rien leur acheter, Daniel m'a fait remarquer que ces vendeuses possédaient un natel plus cher que le mien et qu'elles se changeaient dans les toilettes du Palacio de Gobierno en fin de journée et réapparaissaient en jean et t-shirt.
Nous voici, Haley et moi, en train de danser au son de la musique en live sur la place principale de Mérida.
Et me voici avec Daniel, au même endroit mais de jour.
J'avais prévu de quitter la ville aussitôt mon papier de sortie obtenu, mais je suis finalement restée un jour de plus, et Daniel m'a emmenée me baigner dans les magnifiques cenotes de Cuzamá, proches de Mérida.Ces cénotes sont sous-terrains, et on y accède au moyen d'échelles de bois. Une fois que les yeux se sont accoutumés à la semi-obscurité qui règne là en-bas, on découvre une eau cristalline et d'un bleu profond. Superbe. Malheureusement, les photos ne rendent pas la beauté du lieu, mais quant à moi j'ai préféré me baigner dans ces cénotes à l'eau douce et fraîche que dans la mer des Caraïbes à Cancún.
Et là c'est un de mes plongeons. Gracieux.
Il ne s'agit pas de stalactites, mais des racines d'un arbre, qui ont traversé le plafond.
Ce soir-là, je suis partie en bus de nuit pour Palenque, au Chiapas, et Daniel, qui n'avait rien de particulier à faire, m'a accompagnée. Super, le bus, j'ai pu dormir sans problème; tellement profondément, d'ailleurs, que je n'ai remarqué qu'en en descendant que mon ordinateur avait disparu de mon sac, en même temps que l'appareil photo que j'avais emprunté à ma mère. Chouette. Moi qui me plaignais de que mon sac était devenu beaucoup trop lourd après que je l'avais lesté de lessive en poudre, de crème hydratante, d'après-shampooing et de livres...certains diraient que l'univers m'a entendue, mon sac est bien plus léger, maintenant!
Pas grave, après quelques jurons j'ai quand même pu tourner la page et profiter de mon séjour à Palenque. Nous ne voulions pas êtres hébergés en ville, c'est donc sur la route qui mène aux ruines, dans une cabane sommaire appartenant à une sorte de petit village en pleine jungle que nous avons été logés. L'endroit fourmille de roots et autres bohèmes, et on s'y sent bien, entourés de verdure foisonnante et remplie d'oiseaux.
A peine arrivés, nous nous sommes attaqués aux fameuses ruines de Palenques. Quels crétins!
On aurait bien mieux fait d'attendre le lendemain matin et d'y aller dès l'ouverture, quand le mot "fraîcheur" a encore une chance de signifier vaguement quelque chose. Certaines photos parlent d'elles-mêmes...
Je ne vous ai pas mis beaucoup de photos, parce qu'elles ont quasiment toutes été prises par Daniel, et peu me plaisent.
On dirait presque une extase religieuse, non? Ben non, c'est juste la chaleur.
Le jeu de balle, un des plus petits d'Amérique. A force de tourner en rond, on est passé devant trois ou quatre fois.
Misol Ha, d'abord:
Je précise que ça n'est pas moi qui ai corrigé...
Et vcoici Agua Azul (qui, malgré son nom, est loin d'être bleue), beaucoup plus impressionnante.
Depuis en haut.
Nous ne nous sommes pas privés de nous baigner, nous aussi. Eau fraîche, courrant plutôt fort, un délice.
Après Palenque, c'est San Cristóbal de Las Casas que nous sommes allés. Cette ville se trouve au coeur d'une des régions les plus indigènes du pays, et ça se voit: à part les touristes et les roots, tout le monde est très petit et très brun. Ici, nous sommes à 2200 mètres d'altitudes, dans les montagnes, et l'air est très frais la nuit. Bon sang ce que ça fait du bien de pouvoir remettre un jean!
Il s 'agit de pätisseries genre massepin, mais en moins bon.
Et ça, c'est de la barbe-à-papa, mais elle n'a pas vraiment le même goût, ni la même consistance que chez nous.
Et aujourd'hui, nous avons visité le fameux Cañón del Sumidero, à une heure de la ville, en bateau. Superbe, et ça donne des envies d'escalade.
Il s'agit d'une formation calcaire, sur la paroi abrupte, qui fait penser à un sapin de Noël.
Demain, visite de deux villages indigènes, et après-demain...je vous en dirai plus.
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