Nath aux Amériques: Holbox

Ouh, la grosse flemme... On va dire que c'est la chaleur tropicale qui m'amollit le cerveau, n'est-ce-pas, et on va faire un petit compte-rendu rapide. Mais n'effacez pas l'adresse de mon blog, un jour prochain la qualité remontera, promis! :)

Donc nous avons passé quelques jours à Mérida, mais l'avons à peine visitée tellement il y faisait chaud (jusqu'à 48 °, d'après ce qu'on nous a dit). Depuis Mérida, nous sommes allées à Ek Balam, où se trouvent d'autres ruines. Je vous en épargne les photos, déjà parce que bon, quan d on ne les visite pas, tous les tas de vieilles pierres se ressemblent, et parce que, surtout, je n'en ai pas, des photos, étant donné que j'étais au bord de la mort durant toute la visite, conjuguant avec joie maux d'estomac et vertiges dus à la chaleur et au jeûne.

Passons donc directement à Holbox, petite île de 30km de long, sur laquelle nous sommes arrivées...euh...ben il y a quelques jours. Vous n'y trouverez que le village homonyme, aux routes d'une terre blanchâtre et sablonneuse, et plusieurs hôtels de catégorie supérieure, le long d'une plage jolie, mais pas autant que dans la zone Cancún /Playa del Carmen. Pas grave à mes yeux, puisque ce qui fait le charme de l'île, c'est avant tout le fait que le tourisme de masse n'y soit pas encore complètement développé. Bon, théoriquement, hein, parce que dans les faits ça construit de partout; mais à part les gros camions qui sillonnent les chantiers, on ne trouve sur l'île aucune voiture classique, rien que de petites voiturettes de golf, même pour les taxis.

L'eau, à Cancún et à Tulum, était turquoise et incroyablement transparente; à Holbox, elle est plutôt opaque et d'un beau vert profond: j'aime. Oui, bon, et j'aime aussi mon pied, mais s'il apparaît sur la photo c'est surtout pour que vous puissiez comparer les couleurs de l'eau avec celle de ma peau.

La saison des pluies, nous avait-on dit, commence généralement début juin; eh bien cette année, à Holbox, c'est avec deux jours d'avance qu'elle s'est annoncée, et en fanfare! La veille, nous avions déjà eu quelques pluies dans la soirée, mais c'est dimanche soir que nous avons finalement droit au premier gros déluge de la saison, qui nous a coincées au restaurant où nous étions allées dîner. Pas question pour ma mère de rentrer sous cette pluie - encore que moi, je l'aurais bien tenté - , nous avons donc dû nous résigner à attendre qu'un taxiste veuille bien passer par là avec sa voiturette de golf. En attendant, sacs poubelles gracieusement offerts par les employés du resto, parce que les raffales mouillées nous atteignaient même sous le couvert.

Le lendemain, et pour les jours suivants, c'est à ça que ressemblait notre rue. Pas d'autre moyen que d'enlever les tongs et de marcher dans les flaques qui transforment la terre en glaise grise et collante. Et qui dit eau stagnante dit moustiques...on a bien dégusté, merci.

Et étant donné que nous avions un coin cuisine dans notre spacieuse hutte, nous en avons profité pour cuisiner des röstis, cadeau de Marion. Assez étrange par 40° (la sueur sur mon visage, c'est pas du photoshop), et ça m'a rappelé mon enfance genevoise.

Des oiseaux géants perchés sur de tout petits arbres.

Et ce que vous voyez là, c'est moi nageant avec un requin-baleine. Ces bestioles sont bel et bien des requins, mais elles se nourrissent exclusivement de plancton, comme les baleines. Le bidule gris foncé que vous voyez dépasser de l'eau, c'est le front du machin, le reste du corps étant sous l'eau et entouré de nombreux petits poissons. On n'a pas le droit de toucher le requin, mais on peut rester à ses côtés et l'observer sous l'eau. J'ai réussi à maintenir le rythme quelques minutes, et, ma foi, c'est impressionnant de voir les branchies, les nageoires, la peau, à un mètre de distance.