lundi 13 octobre 2008

Qué bonito es Chihuaaahuaaaa!

Avant la soirée de samedi, Koko a enfin réparé la chasse d'eau des toilettes! Il nous fallait jusque là ouvrir le couvercle à chaque fois et tirer nous mêmes sur le bidule qui fait tomber l'eau...

L'anniversaire d'Ulises a duré jusqu'à 6h du matin. Une cinquantaine de personnes a envahi la maison, toutes chargées de bières. A mesure que le temps passait et que le liquide ambré coulait, les gens devenaient plus joyeux et communicatifs. J'ai beaucoup discuté, ai reçu plein de compliments sur mon espagnol et beaucoup d'attention de la part de la gente masculine. Vivian - avec a, pas avec e, je me suis gourée - et moi étions les seuls individus aux yeux clairs et il faut croire que notre exotisme plaît aux Mexicains: à un moment, alors que j'étais entourée d'hommes, j'ai remarqué que lui avait une grappe de gonzesses accrochée à ses basques...

A l'arrière plan, Koko et moi.


"La cerveza fantasma", sur une idée de...euh...je ne me rappelle plus son nom...un photographe professionnel qui m'a également montré plein de trucs sur mon appareil.

Et la versioin féminine.
Avec Koko.
J'ai encore de nombreuses autres photos, mais je n'aime pas trop poster des images de gens à qui je n'ai pas demandé leur consetement.

Les Chihuahuenses boivent beaucoup, et quasiment que de la bière, et ils ne grignotent rien pendant qu'ils boivent. On pourrait imaginer que cet excès produirait des zombies aux yeux caves titubant à la recherche d'un endroit où vomir, mais non, même pas. J'ai vu beaucoup de gens bien joyeux, voire vraiment ivres, mais pas au point de devenir incohérents ni de vomir. J'ai d'ailleurs pu enrichir mon vocabulaire à cette occasion: je connaissais bien sûr l'adjectif "borracho", bourré, je sais maintenant que lorsqu'on n'est que légèrement ivre on est "enfiestado" ou "ambientado"; boire se dit "pistear", et la gueule de bois c'est "la cruda". Il y en a encore d'autes du même genre, mais malheureusement je n'avais pas mon cahier avec moi pour tout noter. J'ai également eu la confirmation de ce que je savais déjà: trois petites bières aident plus que quatre ans d'uni pour parler espagnol avec rapidité et fluidité!

Après plusieurs heures de rires et d'embrassades, nous nous sommes effondrés pour quelques petites heures, avant de nous lever pour aller manger des tacos. De retour à la maison, Vivian et moi avons commencé à ranger l'appart...quel bordel! Des cannettes partout, partout, partout. Je n'en avais jamais vu autant en même temps! Les mecs ne semblaient pas pressés de nettoyer, et parviennent à vivre au milieu des centaines de cadavres de bière, mais il faut croire que Vivian et moi sommes encore très suisses.



Ici, on ne recycle RIEN. Quel crève-coeur! Il paraît qu'il n'y a qu'une seule entreprise de recyclage dans tout le pays, à Mexico City...

La journée du dimanche s'est passée paresseusement en siestes langoureuses et grignotages. Le bonheur à l'état pur. Puis, Itsiari (son nom signifie "soleil" dans une langue indigène de San Luís Potosi) est venue nous chercher pour aller manger un morceau; c'est une amie des garçons, qui travaille à la radio avec Ulises, et je l'avais rencontrée la veille. Seuls Koko et moi étions assez réveillés pour la suivre, et nous avons déambulés tous les trois dans les rues ensoleillées. Au retour, le mot "Felicidad", que j'avais écrit dans la poussière du pare-brise de la voiture de Koko, scintillait dans le soleil couchant. Nous sommes allés louer un film, que nous avons regardé tous ensemble ("August Rush", très niais mais beau et la musique est fantastique), après quoi Ulises, Itsiari, Koko, Vivian et moi sommes allés assister à un concert en plein air de mariachis, dans le cadre du festival annuel de la ville de Chihuahua. Aaaah, ces mariachis! C'était une première pour moi, et au début je ne savais trop que penser de ces types habillés en pantalon collant et costume clinquant, avec leurs guitares flamboyantes et leurs voix de faussets... Et puis finalement j'ai adoré. C'est souvent ridicule, ça parle d'amour tout le temps, mais c'est beau. La foule reprenait toutes les chansons, et mes trois amis Mexicains en connaissaient la plupart. Leur relation à la musique des mariachis oscille entre affection et dérision, et leurs cris énamourés étaient plein d'humour. A la fin, tout le monde a repris en choeur la célèbre chanson "Méééééxico liiiindoooo y queridooooo", puis la chanson de l'état de Chihuahua: "Qué bonito es Chihuahua!"

Sur le chemin du retour, les hommes se sont acheté des chapeaux:

Et nous sommes enfin rentrés nous coucher, épuisés mais o combien heureux après ces deux jours magnifiques.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Hey!
Cool les effets avec la canette! Y'a tellement de choses à tester avec ton appareil!
Truc à essayer si t'as le temps:
- règle ton appareil sur un très long temps de pause (20 sec minimum)
- faire la photo de nuit avec un grand angle et le retardateur (appareil positionné à 10-15 mètres de toi)
- te positionner contre une surface comme un mur et écrire à l'aide d'une lampe (genre phare de vélo ou un truc qui éclaire faiblement) un mot en prenant 5 secondes minimum pour chaque lettre
--> tu n'apparais pas sur la photo mais seule reste la trainée de lumière qui forme un mot! Vraiment cool à essayer, on a fait ça à Nyon la semaine dernière avec le club photo.
J'espère que t'as compris les explications, sinon tant pis! ;-)

Bisous

Triste nouvelle du côté des people: Guillaume Depardieu est décédé à 38 ans d'une pneumonie foudroyante.

Nath a dit…

Merci Marion! Ouais, l'histoire de la lumière je connaissais, mais jamais testé. On verra selon l'inspiration du moment.
Pour Guillaume Depardieu, ouais, je sais! Vous croyez que je suis absente de GE mais c'est faux, mon double est présent parmi vous! :)

indigente.inc a dit…

Definitivamente a esta niña le falta un tornillo. jajaja

Nath a dit…

Traduction: il me manque une case. Merci Koko!

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Genève, Genève, Switzerland