jeudi 31 juillet 2008

A nouveau à Québec, après un (très) léger détour...

Bon, ben finalement je ne suis pas allée à Québec hier comme prévu...
J'ai passé la soirée d'avant-hier à l'auberge de Rivière-du-Loup à discuter avec les employés, que je connaissais déjà, et nous avons évoqué le Sea Shack, ou j'ai passé quatre jours festifs la semaine passée. Deux amis de RdL y allaient le lendemain, et ma foi, je n'ai pas pu résister et j'y suis retournée pour passer la soirée d'hier. Ca n'était pas du tout sur le chemin de Québec, et j'ai passé six heures à faire du pouce, mais je sentais que je n'en avais pas fini avec cette auberge...et avec un certain blondinet. J'ai passé une excellente soirée, on m'a nourrie et abreuvée parce que je n'avais plus un rond, ma visa refuse maintenant de fonctionner même en paiement direct. Nous étions mardi, soirée open mike, et j'ai profité des chansons, comme la semaine passée. Sauf que cette fois-ci j'étais vraiment bien entourée et plus trop jalouse des filles que draguait Boucle d'Or; j'ai donc réussi à passer une très bonne soirée et à tourner la page Sea Shack, c'est parfait.

Ci-dessous, le début de soirée, après une journée de voiture...la détente parfaite.



Le bar, avant la cohue.


Puis la fête... Ici, Méo (Mauricio), de Mexico, qui travaille au Sea Shack et a appris le français à Québec. J'irai le voir dans son pays en octobre.


Et le fameux Stéphane, Acadien du Nouveau-Brunswick, qui travaille au Sea Shack et avec qui j'ai eu quelque accointance il y a dix jours.
Alex, de Toulon, et Jannis, de Berlin, mes potes qui travaillent à l'auberge de RdL, avec Caroline et Elodie, que vous connaissez peut-être, puisqu'elles sont Genevoises.


Ce matin, j'ai par contre dû prendre mon courage à deux mains et faire du pouce depuis la Gaspésie jusqu'à Québec. Je me suis postée avec Jannis, qui rentrait à RdL, et nous avons dû attendre une heure avant notre premier lift...

Ya pas à dire, c'est quand même plus facile quand on est une fille seule. Par contre nous avons été ensuite embarqués dans un sympathique vieux bus VW qui puait l'essence et se traînait dans les côtes, puis nous sommes tombés sur un type qui allait directement à Québec, une chance. J'ai laissé mon pote à Rivière-du-Loup et je suis arrivée en début de soirée à Québec avec l'impression de retrouver la maison.

Cette impression, je l'avais déjà eue en revenant à RdL, puis au Sea Shack, et c'est extrêmement agréable. Ca en dit sans doute long sur ma capacité d'adaptation... Entre l'équipe de l'auebrge de RdL et celle du Sea Shack, je pourrais passer mon année entière à faire des allers et retours, une semaine ici, l'autre là. C'est un sentiment agréable, mais du coup ça me fait vraiment étrange de me dire que je n'y retournerai sans doute jamais...

Demain, je retourne à Montréal, juste pour une nuit, avant de prendre le bus pour NY.
Le Québec va me manquer, et surtout la façon de parler de ses habitants. Voici, juste pour le plaisir, un petit aperçu non exhaustif des excpressions qui m'ont marquées ici.
Les jurons, d'abord, sont hauts en couleur. J'ai entendu l'autre jour un Français faire la remarque que les Québecois sont très peu vulgaires; je crois que c'est faux. C'est sûr, on ne les entend jamais dire ''putain'' ou''bordel'', mais c'est que leur vocabulaire est totalement différent du nôtre. Chez nous, c'est très pipi caca: merde, chier, putain, fuck, va te faire enculer; mais les Québecois, à l'instar des Européens d'il y a quelques siècles, ont vécu jusqu'à il n'y a pas très longtemps dans une société très catholique; leurs jurons sont donc inspirés directement de tabous religieux. Ainsi, on connaît le très classique ''tabarnac'', dérivé directement du tabernacle, objet religieux. J'ai entendu assez souvent la variante ''tabarnouche'', atténuée, comme notre ''nom de bleu''. Un autre juron très populaire est ''calice'', à prononcer ''cââlice!''; ''hostie'' est également assez utilisé, mais je crois que c'est vraiment vulgaire. Toujours dans le registre religieux: ''c'est chrissement (christement) bon'', ou ''il a fait un maudit show'', cette fois-ci utilisé pour souligner l'aspect positif d'une chose.
Autres expressions que j'ai notées et aimées: ''il vient de d'là'', ou ''il parle de d'ça''; "il mouille un sacrément'' (il pleut beaucoup); ''je suis rendu là'' (ils n'utilisent jamais le verbe arriver, et finalement on fait pareil); ''la clé est dans boîte à malle'', jamais de déterminant après la préposition ''dans''; ma préférée: "allons bon, ç'â pô d'bon sens, c't'affaire-lâ!''. Et enfin tous ces petits mots et expressions que nous finissons rapidement par dire naturellement, même entre Européens: la job, une gang (bande, groupe), ta blonde, mon chum, mon char (ou ma van), une bonne tune (prononcer toune, chanson), mes choses (pour mes affaires), faire du pouce et son corrolaire ''ça pogne bien par ici'' (les gens s'arrêtent), et enfin le classique ''par exemple'', que l'on ne comprend pas tout de suite parce qu'il est employé à la place de ''par contre'', mais dont on ne peut plus se passer une fois qu'on l'a entendu.

2 commentaires:

Lutinvengeur a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Oooh vive les expressions québécoises qui sont si sexys dans leur jolie bouche! Sexy man d'ailleurs ce blondinet de Stéphane, je comprends que tu sois tombée sous son charme!
Très belle la 1e photo de ce post! J'adore le 1er plan sur la bouteille de bière avec le soleil qui se couche au loin!

C'est quand même terriblement frustrant de ne pas pouvoir partager tout ça en direct avec toi! :-)
Bisous

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